INTRODUCTION
J'aurais, en habitant un mois quelque caverne sauvage de l'Etna, des sensantions rares.
Stendhal, Journal, 27 mars 1811
Établissement du texte
Nous basons notre texte sur celui �tabli par Thierry Bodin pour
Pr�sence de George Sand, n� 17 (1983), pp.4-39 — ci-apr�s rep�r�
{PGS} —, lequel texte est fond� sur les trois manuscrits connus, plus
celui de la Marraine. L'�dition de Thierry Bodin comprend une
pr�sentation (pp.4-8), le texte de l'Histoire du r�veur (pp.9-35), et
les notes et variantes (pp.36-39).
Thierry Bodin ayant opt� pour l'�dition « conforme aux manuscrits
», il nous a paru pr�f�rable — compte tenu que le texte n'a pas �t�
revu ni publi� par George Sand — de corriger les fautes manifestes, et de
rendre, l� o� il y a lieu, la ponctuation plus conforme au sens et au rythme
des phrases. De ce fait nous avons adopt� un petit nombre des modifications
qu'Aurore Sand avait apport�es pour la publication dans la
Revue des deux mondes, nous gardant bien toutefois de son z�le
excessif et m�me quelque peu sauvage (certaines de ces modifications allant
jusqu'� induire des contresens).
Les manuscrits utilis�s par Thierry Bodin pour l'�tablissement du texte
sont les suivants:
- Manuscrit Spoelbrech de Lovenjoul E805 (rep�r� Lov par
Thierry Bodin). Les f° D, F et G sont les manuscrits autographes de la
2de nuit et de La Grotte des ch�vres; les f° 1 � 84 sont
une copie tr�s soigneuse par Lina Sand; les f° 86 � 89, une copie par
Lovenjoul du f° D; les f° 90 � 93, une copie par Lina Sand, termin�e
par Lovenjoul, des f° F et G. Voir {PGS} pp.7-8.
- Manuscrit BNF n.a.fr. 13642 (implicitement rep�r� Ms. A par
Thierry Bodin); seuls les f° 10 � 39 sont relatifs � l'Histoire du
r�veur. Les f° 1 � 9, manquants, devaient probablement contenir la
"premi�re nuit" de l'Histoire. Voir {PGS} p.7.
- Manuscrit d'une suite, collection particuli�re (rep. Ms. B par
Thierry Bodin), dans lesquels M. Bodin rel�ve trois fragments qu'il rep�re
A � C. Le fragment A occupe les f° 4 v° et 5 r°;
le fragment B, les f° 1 r° et v°; le fragment C,
les f° 2 � 12 (sauf ce qui constitue le fragment A). Voir {PGS} p.8.
- Manuscrit de La Marraine, Spoelbrech de Lovenjoul E821
(rep�r� Marr par Thierry Bodin), dont les f° 3 � 6 ont �t� utilis�s
pour le relev� des variantes. Voir {PGS} p.8.
- [À ces manuscrits s'ajoutent deux fragments que Thierry Bodin n'a pas eu
le temps d'utiliser: dans le fond Sand de la Biblioth�que Historique de la
Ville de Paris (BHVP), les manuscrits 0112 et 0114, le second �tant « un
brouillon assez corrig� des chapitres 2 (Le chanteur) et 3
(L'�ruption) de la premi�re partie d'Histoire du r�veur »
({PGS} p.5 — voir ci-apr�s les sigles utilis�s). Thierry Bodin
annon�ait la publication prochaine de ce manuscrit 0114. Si cela a �t�
r�alis�, nous en tiendrons compte dans une r�vision de cette �dition pour
Internet.]
Nous utilisons les rep�res suivants:
- {MsLov} : Ms Spoelbrech de Lovenjoul E805 (Ms Lov de Thierry Bodin);
- {MsBNF} : Ms BNF n.a.fr. 13642 (Ms. A de Thierry Bodin);
- {MsB} : Ms collection particuli�re (Ms B de Thierry Bodin);
- {Marr} : Ms de La Marraine (Ms Spoelbrech de Lovenjoul E821;
Marr de Thierry Bodin);
- {PGS} : texte �tabli par Thierry Bodin pour Pr�sence de George
Sand, n� 17, 1983
- {RDM} : texte �tabli par Aurore Sand pour la Revue des deux
mondes, 1er novembre 1924 (94e ann�e); pp. 116-147; disponible dans la
collection de la Revue sur le
site Gallica de la
BNF (document 431916; recherche avanc�e: Titre: "revue des deux mondes";
Langues: "Fran�ais"; Types de document: "P�riodique"; ensuite rechercher 1924,
puis le volume de novembre).
Pour l'histoire du texte, on consultera {PGS}. Ce num�ro de
Pr�sence de George Sand est accessible en fichier PDF sur le site des
Amis de George Sand (suivre
les menus "George Sand" ⇒ "Nos textes en ligne").
Lorsque nous suivons {RDM}, le texte de {PGS} — qui, rappelons-le,
suit les manuscrits — est donn� en variante. À l'inverse nous donnons en
variante le texte divergent de {RDM} quand nous conservons la le�on de {PGS}.
Dans une m�me variante, les diff�rents �tats du texte sont s�par�s par le
signe ♦.
Un dialogue est introduit par le signe "«" et clotur� par le signe
"»", les �changes sont s�par�s par un alin�a et le signe "—".
Cette divergence de pr�sentation typographique par rapport � {PGS} et {RDM} ne sera pas relev�e dans les variantes.
Commentaires sur le texte
Tel que publi� par Thierry Bodin dans {PGS}, le texte pose deux
probl�mes que nous discuterons au passage.
On peut, en gros, faire la r�partition suivante du texte:
- Une Premi�re nuit, perdue et qui devait occuper les f° 1 � 9
de {MsBNF}. On devait y trouver d�j� le narrateur anonyme, "je",
qu'on peut dire �tre une femme, si toutefois c'est le m�me je dans
toutes les parties: « je me suis bien aper�ue »
(II�me partie, chapitre I). De m�me on y trouvait sans doute
Tricket. On peut les imaginer l'un et l'autre se trouvant dans une
maison, fen�tres ouvertes, ou sur une terrasse ou dans un jardin; d'autres
maisons avoisinent; c'est le soir ou la nuit, c'est peut-�tre le printemps:
« un �clat de rire de Tricket si bruyant et si prolong� que je craignis
qu'il m'�veill�t tout le voisinage. »
- {MsLov} f° D: La seconde nuit d�bute par un court dialogue entre le
narrateur et Tricket. Ce dernier va alors raconter ce qui forme le corps du
r�cit qui suit.
- {MsBNF} f° 10 � 24: La premi�re partie de cette seconde nuit comprend
trois chapitres dont le r�cit se suit avec coh�rence, et un quatri�me qui
pose probl�me par sa bri�vet�; on y reviendra.
- {MsBNF} f° 24 v°: Un avis dont le r�le attendu serait de relier les
premi�re et deuxi�me parties mais qui fait tout le contraire en invitant le
lecteur « � sauter les pages suivantes jusqu'� la fin de cette 2de
partie. » Et qui de plus se d�barrasse de Tricket en l'envoyant �
Baltimore. Or la deuxi�me partie met en sc�ne le narrateur et Tricket. Cet
avis a donc tout d'un raccord ad hoc.
- {MsBNF} f° 25 � 38: La deuxi�me partie de la seconde nuit n'est reli�e
� la premi�re que par l'utilisation du m�me narrateur et de Tricket. Il y
a discontinuit� dans le temps: « un soir » (II, 1, premi�re phrase).
C'est un composite tr�s curieux et tr�s int�ressant: on y trouve des extraits
d'une lettre de la future George Sand � son amie Jane Bazouin, et
l'histoire du grillon, celle-ci formant un tout distinct qui cloture
le chapitre I.
Suit une disgression � propos de « ce jeune bel esprit que tu [Tricket]
connais », d'une �pingle, de Jean-Jacques Rousseau; puis une sorte de
monologue r�v�lateur des doutes de conscience du narrateur.
Tout cela fait un pot pourri que n'e�t pas reni� James Joyce.
- {MsBNF} f° 39 limit� aux titres de la troisi�me partie de la seconde
nuit et de son premier chapitre. Premier chapitre intitul�
quatri�me et dont le r�cit se raccroche directement au troisi�me
chapitre de la premi�re partie. Ce "quatri�me" chapitre est donc,
semble-t-il, � placer dans la premi�re partie.
- {MsB} fragment A: court et peut-�tre inachev�. Le r�cit s'accorde
parfaitement au chapitre III de la premi�re partie. Et, en comparant ce
texte et l'embryon de chapitre IV de la premi�re partie, on peut tenter de
faire un ensemble:
- le premier alin�a de I, 4;
- le pr�sent fragment A;
- le reste de I, 4.
Cette insertion de {MsB} fragment A dans I, 4 n'avait pas �t� faite
par Thierry Bodin pour {PGS}.
- {MsB} fragments B et C: Thierry Bodin pr�sente ces deux textes � la suite
du fragment A. Les fragments sont s�par�s par une ligne de pointill�s.
À premi�re vue le fragment B ne se relie pas bien � l'Histoire du
r�veur. Par contre il est clairement li� au fragment C par ses
personnages: le prince, Pezzanini, le marquis de Montefucino, la signora
Portia. La mention r�p�t�e de Polidoro rappelle celle du chapitre II de la
premi�re partie.
Le fragment C se relie � l'Histoire du r�veur par plusieurs points:
- le lieu de l'action: la Sicile,
- et surtout la pr�sence, bien qu'assez secondaire, d'Am�d�e: « la porte
du salon s'ouvrit et Am�d�e entra. Il venait de r�parer le d�sordre que son
voyage sur l'Etna avait d� laisser � sa toilette. » Toutefois Am�d�e a
chang� de nom: « Le chevalier de Montanvert (c'�tait le v�ritable nom
d'Am�d�e). » Auparavant Am�d�e n'avait pas de nom, ou plut�t il en avait
un, apparu seulement dans les derni�res lignes du fragment A: « Am�d�e
Monteux. »
A l'exemple de Thierry Bodin, nous pr�sentons les fragments B et C comme
constituants de la troisi�me partie de l'Histoire du r�veur. Le
fragment A, comme on l'a dit plus haut, est plac� dans la premi�re partie, �
la diff�rence du choix de Thierry Bodin auquel le temps avait manqu� pour
un autre choix.
On peut se demander si le titre Histoire du r�veur s'applique
bien � cet ensemble. Mais comment r�pondre � cette question?
On a vu que la premi�re et la deuxi�me parties (et la troisi�me, mais qui se
r�duit peut-�tre seulement � un titre) forment la seconde nuit. Et
cependant le chapitre I de la deuxi�me partie (II, I) commence
ainsi: « Qu'as-tu, cr�ature mortelle, me dit un soir le bon
Tricket » (c'est nous qui soulignons). Ainsi donc soit le titre
seconde nuit devrait dispara�tre (nonobstant qu'il nous r�v�le la
perte d'une premi�re nuit); soit on devrait avoir un titre tel que
troisi�me nuit ou une autre nuit, et dans ce cas les parties
devraient �tre renum�rot�es. H�las Aurore a laiss� cette œuvre inachev�e,
mais soyons heureux qu'elle ne l'ait pas d�truite.
Quelques mots encore sur les variantes
Le nombre de variantes est tr�s consid�rable; les variantes incluent
�galement les notes de Thierry Bodin dans {PGS} qui sont largement
minoritaires.
On notera que la somme des rel�v�s qui suivent ne correspond
pas au nombre total de variantes car une m�me variante peut toucher plusieurs
�tats du texte. Par ailleurs, le relev� de {PGS} inclut le plus souvent celui
du manuscrit sur lequel le texte est bas�. Rappelons que le texte �tabli pour
ces pages s'�carte de {PGS} quant une correction para�t s'imposer, tandis que
Thierry Bodin suivait scrupuleusement les manuscrits. Ces corrections sont
parfois celles qu'avait choisies Aurore Sand pour {RDM}.
Nombres approximatifs des variantes dans les divers �tats du
texte:
- {PGS}: 241, �galement distribu�es.
- {RDM}: 393, dans les premi�re et deuxi�me parties.
- {MsBNF}: 124; ce Ms ne couvre pas la troisi�me partie
- {MsLov}: 71; uniquement pour le prologue et le chapitre I de la premi�re
partie.
- {MsB}: 62; premi�re partie, chapitre IV, et deuxi�me partie.
- {Marr}: 46; uniquement pour le chapitre 1 de la deuxi�me partie.
Les personnages de l'Histoire du r�veur
Les personnages sont rang�s dans l'ordre de leur apparition. Les
personnages auquel il n'est fait qu'allusion sont regroup�s � la fin.
- le narrateur: il y a deux narrateurs, celui-ci est "je", une
femme comme on l'a vu plus haut. Il apparait dans le prologue; dans le
chapitre I de la premi�re partie (I, I); dans I, IV;
et dans l'Avis (entre les premi�re et deuxi�me parties). Si "je" f�minin est
le m�me partout, le narrateur intervient encore dans II, I et est
par cons�quent l'auteur �crivant � Jane Bazouin; et dans II, II. Il
est absent de la troisi�me partie.
- Tricket: est l'autre narrateur, celui qui raconte la rencontre
d'Am�d�e et du chanteur. Il apparait dans le prologue; il est le narrateur de
toute la premi�re partie � la fin de laquelle (I, IV), il s'envole;
l'Avis nous pr�cise qu'il partit pour Baltimore. Il r�apparait dans la
deuxi�me partie o� l'on peut croire qu'il n'est pas une “ cr�ature
mortelle ” et qu'il est probablement de tr�s petite taille — et
ceci fait penser que dans l'esprit de l'auteur il pourrait bien �tre une sorte
de personnification du grillon, en anglais cricket; de cricket �
Tricket il n'y a qu'un pas. À la fin de la deuxi�me partie, Tricket est
sens� poursuivre l'histoire du r�veur: « Je [le narrateur] priai Tricket
de charmer mon sommeil par la continuation de son conte et il reprit en ces
termes [...] » mais ce r�cit est perdu ou n'a jamais �t� �crit. Ceci
tend � d�montrer que la troisi�me partie ne se rattache � l'ensemble que par
des fils assez t�nus.
- Am�d�e: est le protagoniste de l'histoire du r�veur racont�e par
Tricket dans la premi�re partie. On a dit plus haut qu'il s'appelle Monteux
mais que dans la troisi�me partie il est dit chevalier de Montanvert.
La premi�re partie contient le r�cit empreinnt de fantastique de son
exp�dition sur l'Etna et sa rencontre avec le myst�rieux Chanteur.
Dans la troisi�me partie, le chevalier de Montanvert, qui ne fait que de la
figuration, est troubl� par “ certaines descriptions de [l]a
mani�re de chanter [de la cantatrice Portia] et des facult�s �tonnantes de sa
voix ” (III, II), il para�t “ frapp� comme d'un
rapprochement dans ses souvenirs ” (id.). Ce rapprochement, non expliqu�,
est sans doute � faire avec le Chanteur.
- le chanteur: Pr�sent� d'abord comme “ un beau jeune
homme ” (I, I), il est le deut�ragoniste — le second
personnage principal — de l'histoire du r�veur de la premi�re partie.
Personnage �trange et attachant, il a l'apparence humaine mais empreinte
de merveilleux. Dans I, III, il est appel� “ l'Esprit ”
et se transforme en femme, et aussi appel� f�e.
Peut-�tre le chanteur est-il le “ petit homme des montagnes envelopp�
d'un manteau rouge et coiff� d'un chapeau dont la forme pointue �tait orn�e
de plumes d'aigles, et dont le rebord s'abaissait de mani�re � cacher presque
enti�rement ses traits. ” Ce personnage non d�velopp� appara�t dans
III, [I], il terrifie le marquis de Montefucino.
- le grillon: ce petit animal qui, comme on l'a dit plus haut, est
peut-�tre � rapprocher de Tricket, est le h�ros de II, II; ce
chapitre porte d'ailleurs son nom.
- le prince: Personnage de la troisi�me partie, qui ne fait pas grand
chose d'autre que d'entretenir la conversation. Il est riche et poss�de une
“ belle villa sur le bord d'une mer d'argent, dans le plus magnifique
aspect de la terre, au pied du gigantesque et sublime Etna. ” C'est l�
qu'il re�oit Pezzanini, Montefucino, etc. Cette villa, apparemment situ�e dans
les environs de Catane, est aussi appel�e le “ palais de la
Sciarra. ”
- Pezzanini: ce ma�tre de chapelle est un personnage de la troisi�me
partie. Homme enthousiaste, il vante les m�rites de Polidoro et de la signora
Portia. Il accompagne cette derni�re au piano lors de son �tonnant r�cital
offert par le prince en son palais de la Sciarra. “ Pezzanini �tait un
homme qui se fachait continuellement, s'irritait jusqu'� la fureur des
moindres contradictions, et ne traitait qu'avec emportement toutes les
discussions relatives � la musique. Pour tout le reste il semblait que son
�me �puis�e ne conserv�t pas la facult� de sentir. ”
(III, [I]).
- le marquis de Montefucino: personnage de la troisi�me partie. C'est
un bel homme d�daigneux et m�prisant.
Comme Pezzanini il est maestro, mais on n'en sait pas plus. Il a �t� l'intime
de la signora Portia. Invit� du prince il a une altercation avec L�onardo �
propos de la cantatrice Portia, qui devait se terminer par un duel mais qui
est interrompue par l'apparition du “ petit homme des montagnes ”
dont on a parl� plus haut � propos du chanteur.
- Luigina Bagliani: personnage de la troisi�me partie. C'est une femme
probablement de mauvaise sant�, ce qui l'a fait juger laide par le prince et
le marquis. Mais Leonardo prend avec feu la d�fense de sa beaut� cach�e. Lors
de la r�ception � la Sciarra, Am�d�e prend plaisir � sa conversation. La
signora Bagliani est une figurante: on parle d'elle mais, quoique pr�sente,
elle ne se manifeste pas.
- la Portia: personnage de la troisi�me partie. Cantatrice renomm�e:
“ reine du Chant, gloire de l'Italie, merveille de notre si�cle! ”
s'extasie Pezzanini (III, [I]). Selon le marquis, elle “ n'est
ni belle ni laide... c'est une petite femme assez piquante, sans fraicheur,
sans �clat, sans gr�ce et sans dignit�. Elle retrouve tous ces avantages sur
la sc�ne, ou dans l'inspiration du chant, mais l'enveloppe de ce grand g�nie
musical est fort commune ” (ibid.). Elle est le pr�texte de la querelle
entre le marquis et Leonardo. Elle donne chez le prince un r�cital,
accompagn�e par Pezzanini; ce r�cital tourne au fantastique, au d�sespoir de
Pezzanini qui lui dit: “ Levez donc le charme que vous avez jett� sur
moi ” (III, II).
- Grinville: personnage de la troisi�me partie. Intendant du prince.
Grand-p�re de L�onardo.
- Leonardo: personnage de la troisi�me partie. Petit-fils de
Grinville, il a dix-neuf ans. Il est tr�s fier et cet �change le d�montre:
“ Vous devez tout aux bont�s du prince dont je suis l'�gal et l'ami[,
lui dit le marquis]. M'offenser c'est lui manquer de respect et oublier qu'il
est votre ma�tre. / — Mon maitre! s'�cria L�onard dont les yeux
p�till�rent d'audace et de fiert�, dites mon bienfaiteur, mon protecteur si
vous voulez, mais mon ma�tre, il ne l'est pas et nul ne le sera jamais ”
(III, II).
- autres personnages:
♦ Polidoro: pour lequel on trouvera une note dans la premi�re
partie, est mentionn� dans le prologue; dans I, I; et dans
III, [I], fragment A.
♦ l'h�tesse de Nicolosi: I, I et IV. À ce propos, on
remarquera qu'il semblerait qu'� l'encontre de beaucoup de voyageurs de
l'�poque, Am�d�e n'est pas l'h�te de Mario Gemmelaro. Ce dernier, personnage
r�el, �tait le propri�taire des terres au del� de Nicolosi. On trouvera
l�-dessus une note dans la premi�re partie.
♦ Jane Bazouin: amie d'Aurore et ancienne condisciple au couvent
des Anglaises � Paris. Elle est ici la destinataire de la lettre qui raconte
l'histoire du grillon (II, I).
♦ une pataude de servante: mentionn�e dans l'histoire du grillon
et responsable de la mort de celui-ci (II, I).
♦ le "jeune bel esprit": alias le "jeune ami" du narrateur "je".
Il intervient dans le tr�s curieux chapitre "Les confessions" (II,
II).
♦ le "petit homme des montagnes": on a parl� de lui plus haut.
Table des mati�res