George Sand - Notes generales

George Sand - Notes g�n�rales


Sur les Contrefa�ons

  1. Les Contrefa�ons belges : À l'�poque romantique et suivant en cela une tradition h�rit�e des Pays-Bas, les �diteurs belges publiaient sans vergogne des contrefa�ons de livres et aussi de revues (par exemple la Revue des Deux Mondes). Comme tant d'autres, George Sand souffrit de ces �ditions non autoris�es et qui ne rapportaient rien aux auteurs.
    Voir a ce sujet La querelle de la contrefa�on in Le mouvement romantique en Belgique (www.testamentdespoetes.be).
    Voir encore:

    Voici un extrait d'un article de Xavier Marmier paru dans la Revue des Deux Mondes (3�me s�rie, tome 3, 1er juillet 1834, p.105; l'article est intitul� Leipzig et la librairie allemande, pp.93-105 — assez curieusement les deux paragraphes repris ici sont imprim�s dans la revue en petit caract�re et comme hors contexte):

    « Un volume in-8° de M. V. Hugo arrive � Bruxelles par la poste. Le libraire le re�oit � huit heures du matin, le distribue aux ouvriers; dans la journ�e m�me, il est compos�, corrig� et mis sous presse. Le lendemain on le distribue, et cinq jours apr�s il arrive avec le courrier � Leipzig, avant qu'aucun exemplaire de l'�dition originale p�t y �tre parvenu.

    » Qu'on juge d'apr�s cela du tort �norme que peut faire � la librairie fran�aise l'industrie des pirates belges. Si le gouvernement fran�ais s'inqui�tait tant soit peu de celte branche si importante de notre commerce, lui qui a donn� un roi et une existence politique � la Belgique, ne pourrait-il pas lui imposer le respect de la propri�t� la plus sacr�e peut-�tre, celle de l'�crivain pauvre et laborieux? Pourquoi un trait� de conmierce, qui s'�tendrait � la Belgique et aux divers �tats de l'Allemagne, ne mettrait-il un terme � ce vol de grand chemin? »

    En octobre 1852, alors que les pourparlers entre la France et la Belgique pour la r�soluion de la question �pineuse de la contrefa�on sont en cours, la {Bibliogr.Belgique} publie deux articles int�ressants pour la compr�hension des tenants de la question du c�t� belge (voir {Bibliogr.Belgique} 1852 fasc.10 (octobre) pp.88-98).

  2. Les Contrefa�ons hollandaises : À La Haye l'�diteur G. Vervloet publie des ouvrages d'auteurs fran�ais en traductions n��rlandaise mais �galement en fran�ais. Pour ce qui est de George Sand, et d�j� de J. Sand, ces �ditions sont des contrefa�ons. Étant donn� que dans les ann�es 1830 le droit belge et le droit hollandais sont encore pour ainsi dire jumeaux, on peut avancer que toutes les publications par Vervloet d'auteurs fran�ais sont des contrefa�ons.
    Durant la p�riode de 1831 � 1837, Balzac, B�ranger, Dumas p�re, Hugo, Janin, P.L. Jacob, M�rim�e, J. Sand et George Sand, etc. etc., ainsi que des traductions par Defauconpret, ont �t� ainsi contrefaites. Certaines de ces �ditions sont de nos jours r�put�es rares, voire tr�s rares.
    Pour ce qui est de J. Sand et George Sand, Rose et Blanche, Indiana, Valentine et la premi�re L�lia furent ainsi contrefaites aussit�t que parues en France et en m�me temps que contrefaites en Belgique.
    Cette simultan�it� des contrefa�ons belges et hollandaise est attest�e par quelques exemples, tous pris chez G. Vervloet:
    Mosa�que de M�rim�e, imprim�e par le bruxellois Wahlen;
    — B�ranger, �dit� conjointement � Bruxelles et La Haye par Wahlen et Vervloet, respectivement;
    — les M�moires de Bourienne, �dit�es � La Haye / Bruxelles; par G. Vervloet / L. Hauman et Cie; en 1832;
    L�lia imprim�e par Ode et Wodon, imprimeurs bruxellois; cet exemple est d'autant plus flagrant que la page de titre, sauf l'indication d'�dition, est identique � celle de l'�dition belge de Meline, cette derni�re sortant des presses d'Ode et Wodon.
    — ajoutons � cela, au moins en 1833, une contrefa�on de la Revue des Deux Mondes, conjointement � Bruxelles et La Haye, par Peeters et Vervloet.
    Revenons � George Sand: plusieurs de ses romans �taient traduits en hollandais mais « les romans de nature � choquer, et non traduits [en hollandais], Indiana, Valentine et L�lia sont par exemple imm�diatement mis sur le march� [en fran�ais] par Vervloet � La Haye » (Suzan van Dijk; George Sand in Nederland / Ontwikkelingen in het receptieonderzoek (in De Negentiende eeuw, 2010-1, pp.69-92 (en n��rlandais)); note 61.

    Ces �ditions en contrefa�on de Vervloet ne sont pas r�pertori�es dans la Liste alphab�tique des livres [...] qui sont �dit�s ou imprim�s aux Pays-Bas (Alphbetische naamlijst van Boeken, plaat- en kaartwerken, die [...] in Nederland uitgeven of herdrukt zijn : ouvrage publi� � Amsterdam par les fr�res Van Cleef puis par C.L. Brinkman. Il en existe plusieurs volumes : le premier couvre les ann�es 1790 � 1832 incluses (van 1790 tot en met 1832 – r�alis� par J. De Jong, �dit� par les fr�res Van Cleef en 1835); le deuxi�me couvre les ann�es 1833 � 1849 (gedurende de jaren 1833 tot en met 1849 – en 1858); le troisi�me couvre les ann�es 1850 � 1862 (gedurende de jaren 1850 tot en met 1862 – publi� en 1868). Nous n'avons pas recherch� plus loin. On trouve ces trois volumes sur google books.
    Cette absence des contrefa�ons en fran�ais dans le r�pertoire de Brinkman laisse � penser que Vervloet ne faisait que distribuer les contrefa�ons belges, sous sa couverture et ses titres et faux-titres. Mais ce n'est qu'une conjecture.


    À propos d'Ode et Wodon: on trouve par exemple une �dition du Jocelyn de Lamartine, par J.P. Meline en 1836, imprim�e � Bruxelles par Ode et Wodon.
    En 1830, Ode et Wodon �ditaient les Commmentaires sur Corneille de Voltaire.
    On trouvera sur balat.kikirpa.be un article consacr� � ces imprimeurs. Ils se situaient dans le centre de Bxl, proches de la grand-place (rue des Pierres); ils d�m�nag�rent en 1830 au boulevard de Waterloo, pr�s la Porte de Namur.
  3. Sources diverses:


Sur quelques personnes

  1. Mme. A. Dupin : On peut �tre induit en erreur en cherchant des œuvres qui seraient sign�es ou attribu�es � A[urore] Dupin. En r�alit� George Sand semble n'avoir jamais utilis� son nom de jeune fille pour signer une œuvre. Et si l'on trouve en effet des ouvrages ou des articles sign�s A. Dupin ou Mme. A. Dupin, ceux-ci ne sont pas d'Aurore Dupin mais d'Antoinette Dupin (n�e Rebut, non parente avec Aurore; voir � son sujet Corr.II L. 598 et note).

    On doit donc consid�rer a priori que la signature "A. Dupin", dans les ann�es 1833-1844, repr�sente Antoinette Dupin.


Sur la typographie

  1. Imposition :
    Nous citons l'article impositions du Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse — GDU.9 pp.597-598.
    « [...] — Typogr. Action d'imposer les pages dans les formes, de les disposer de fa�on que, la feuille �tant pli�e, les pages se suivent dans l'ordre des num�ros. [...]
    » — Encycl. Typogr. Quand le paquetier a achev� son travail et qu'il l'a remis au metteur en pages; quand celui-ci a fait l'op�ration de la mise en pages, tout n'est pas encore termin�, et la feuille ne pourrait dans cet �tat �tre confi�e � l'imprimeur. Il reste � placer les garnitures, � imposer et � serrer les formes. L'imposition consiste � placer les pages dans les ch�ssis, de telle sorte que, la feuille de papier �tant imprim�e et pli�e, les folios se suivent dans leur ordre naturel. Cette op�ration, qui n'offre que peu de difficult�s pour les typographes habiles, surtout quand il s'agit de formats usuels, a cependant une tr�s-grande importance, puisque, si elle n'est pas faite convenablement, la brocheuse ne pourra pas plier la feuille, ou bien, si elle y arrive, les pages seront brouill�es, transpos�es, comme on dit, et il sera impossible au lecteur de s'y reconna�tre. Qui ne s'est trouv� en pr�sence de cet inconv�nient? Il nous est maintes fois arriv� de voir la page 150, par exemple, plac�e avant la page 147; alors nous devions, quand l'ouvrage nous int�ressait, nous donner beaucoup de peine pour retrouver, les pages ainsi mises en d�sordre. C'est qu'alors l'imposition �tait mauvaise. Il peut arriver toutefois que certaines pages d'une feuille imprim�e soient transpos�es sans que, pour cela, celle-ci soit mal impos�e. La faute peut en effet, provenir du faiseur d'�preuves ou de l'ouvrier imprimeur qui aura retourn� la feuille � contre-sens en imprimant le c�t� de premi�re. Le mal est alors facile � r�parer, et ne g�te qu'un exemplaire, ce qui n'a pas lieu quand c'est � un d�faut dans l'imposition qu'est due la transposition. On con�oit facilement que les pages qui constituent une feuille, laquelle doit �tre imprim�e au recto et au verso, ne peuvent �tre dispos�es sur le marbre et dans les ch�ssis dans l'ordre num�rique habituel. La feuille impos�e se divise en deux parties ou formes: le c�t� de premi�re et le c�t� de seconde. Avant de d�crire de quelle fa�on doit proc�der l'ouvrier charg� de l'imposition, nous allons dire dans quel ordre doivent �tre plac�es les pages selon les formats. Nous ne parlerons, bien entendu, que des formats dont l'usage est le plus habituel: in-folio, c�t� de premi�re: 1, 4; c�t� de seconde: 3, 2; — in-quarto, c�t� de premi�re: 5, 4, 8, 1; cot� de seconde: 7, 2, 6, 3; — in-octavo, c�t� de premi�re: 8, 9, 1, 16, 12, 5, 13, 4; c�t� de seconde: 6, 11, 3, 14, 10, 7, 15; — in-douze en un cahier, c�t� de premi�re: 4, 21, 5, 20, 9, 16, 24, 1, 17, 8, 13, 12; c�t� de seconde : 2, 23, 7, 18, 11, 14, 22, 3, 19, 6, 15, 10; in-seize en un cahier, c�t� de premi�re: 8, 25, 32, 1, 9, 24, 17, 16, 12, 2l, 20, 13, 5, 28, 29, 4; c�t� de seconde: 9, 27, 30, 3, 11, 22, 19, 14, 10, 23, 18, 15, 7, 26, 31, 2; — in-dix-huit en deux cahiers, un de 24 pages et l'autre de 12, c�t� de premi�re : 1, 24, 21, 4, 25, 36, 33, 28, 5, 20, 17, 8, 12, 13, 16, 9, 32, 29; c�t� de seconde: 2, 23, 22, 3, 26, 35, 34, 27, 6, 19, 18, 7, 11, 14, 15, 10, 31, 30.
        » Nous ne pousserons pas plus loin cette �num�ration, suffisante pour donner au lecteur une id�e de l'ordre dans lequel les pages sont dispos�es dans les ch�ssis suivant le format. Pourtant, nous croyons utile de faire suivre ces indications des mod�les de quelques impositions que nous empruntons au Trait� de typographie de M. H. Fournier1. Dispos�s en forme de tableaux, ces mod�les feront comprendre, mieux que toutes les explications, de quelle fa�on l'ouvrier typographe proc�de dans les impositions:

        » Les tableaux ci-dessus sont bien loin de renfermer toutes les impositions usit�es pour les six formats principaux que nous avons consid�r�s; mais ils suffisent amplement pour faire comprendre en quoi consiste l'op�ration. Les personnes d�sireuses d'en apprendre davantage sur ce sujet peuvent consulter les ouvrages sp�ciaux, notamment celui de M. Henri Fournier et surtout le Guide pratique du compositeur d'imprimerie, de M. Th�otiste Lef�vre1. [...] »
  2. Signatures des feuilles : Sur les figures qui pr�c�dent, on peut voir les signatures pour les principaux formats. Les voici r�sum�es:
    in-folio: une signature, en p.1 de la feuille.
    in-4°: une signature, en p.1 de la feuille (parfois r�p�t�e en p.3).
    in-8°: une signature, en p.1 de la feuille.
    in-12: signature simple ou double suivant l'imposition; si l'imposition est en deux cahiers (de 8 et 16 pages respectivement), l'un et l'autre cahiers prennent quelquefois une signature diff�rente; pour le in-12 encart� (vide fig. supra), signature en p.1 de la feuille, r�p�t�e en p.9 (souvent suivie d'un point).
    in-16: comme in-8° si imposition par demi-feuille, ce qui est le cas ordinaire; autrement une seule signature, en p.1 de la feuille
    in-18: c'est le plus compliqu�, l'imposition se faisant en deux ou trois cahiers encart�s (12 et 24 pp., ou 3 fois 12 pp.). Le principe est que chaque cahier a sa signature propre, r�p�t�e � l'encart (suivie d'un point). Prenons le cas de deux cahiers, sign�s "a" et "b"; l'encart est � la p.9; on aura donc "a" en p.1, "a." en p.9, "b" en p.25, r�p�t� "b." en p.29.

    Pour plus de d�tail sur l'emplacement des signatures dans un volume, voyez Henri Fournier, Trait� de la typographie, p.122 (Paris; Impr. de H. Fournier; M DCCC XXV)

    Notes:
  1. On peut consulter la troisi�me �dition du Trait� de typographie de Henri Fournier sur Google Books (Tours; Alfred Mame et fils, �diteurs; 1870; 1 vol de 492 pp.)
  2. On peut consulter le Guide pratique du compositeur d'imprimerie de Th�otiste Lef�vre sur Google Books (Paris; Libr. de Firmin Didot fr.; M DCCC LV [1855]; 1 vol. de 440 pp.) ainsi que son compl�ment, chez le m�me �diteur (deuxi�me partie; M DCCC LXXII [1872]; 1 vol. de 298 pp.).
  3. Illustration de l'article imposition du Nouveau Larousse illustr�, t.V p.246:


Sur les recueils d'œuvres th��trales

  1. Les recueils d'œuvres th��trales: il �tait fr�quent que les pi�ces de th��tre soient publi�es apr�s leur premi�re ou apr�s une reprise, si la censure n'avait pas interdit ou interrompu les repr�sentations. Des collections existaient, regroupant un certain nombre de pi�ces et paraissant en livraisons puis en recueils: Magasin th��tral (illustr�), Th��tre contemporain illustr�, La France dramatique au dix-neuvi�me si�cle, entre autres.
    (Traduction paraphras�e d'une page web de l'Universit� de G�ttingen, dont voici le passage entier: « 2.84 In der Regel handelt es sich um B�hnenfassungen, die anl�ßlich von Premieren oder Wiederauff�hrungen ver�ffentlicht wurden, falls sie nicht der Zensur zum Opfer fielen - wie dies auf einigen Titelbl�ttern vermerkt ist. Etliche St�cke liegen in unterschiedlichen Spielfassungen und Auflagen vor. Die B�hnentexte sind z. T. als numerierte Lieferungen verschiedener Schriftenreihen gekennzeichnet und oftmals in Sammelb�nden zusammengefaßt. Zu nennen sind hier f�r das franz�sische Theater: Magasin th��tral (illustr�), Th��tre contemporain illustr�, La France dramatique au dix-neuvi�me si�cle u. a. » — fabian.sub.uni-goettingen.de, recherchez "magasin th��tral".)

    Plusieurs pi�ces de George Sand ont ainsi �t� �dit�es dans ce genre de collections. Le Magasin th��tral illustr�, �dit� par la Librairie the�trale a paru de 1845 � 1855, il comprendrait 26 pi�ces, le recueil ferait 500 pp. selon une source non v�rifi�e. Le Th��tre contemporain illustr� �tait �dit� par Michel L�vy fr�res.

  2. La collection Th��tre fran�ais, publi� par C. Sch�tz:
    Publi�e � Bielefeld (DE) par Velhagen & Klasing, cette collection d�buta en 1840 et se poursuivit, semble-t-il, jusque dans les ann�es 1930 ou 1940. À l'�poque de George Sand, Charles (?) Sch�tz publiait en s�ries annuelles de 12 livraisons (s�ries 1 � 10) puis 8 (s�ries 11 � 16) puis 6 (s�ries 17 � ...), chaque livraison contenant une pi�ce, parfois deux.
    Des notes de traduction en allemand de certains mots sont report�es en bas de page et imprim�es en gothique. À partir de la seizi�me s�rie, une pr�sentation en allemand et des notes plus �toff�es s'ajouteront, tandis que le prix des livraisons augmentera.
    On ne trouve pas trace dans la correspondance de George Sand de contrat avec Sch�tz ou avec Velhagen & Klasing, leurs noms n'appara�t m�me pas dans l'index des volumes de Corr., comme si George Sand n'�tait pas au courant de cette collection dont les publications d'auteurs vivants n'�taient vraisemblablement pas autoris�es.

    Voici, d'apr�s un volume de 1856 et un autre de 1871, le catalogue de la collection, de 1840 � 1858 (il semble que le catalogue de la collection s'arr�te l�). Nous imprimons en gras les contributions de George Sand):

    • Premi�re S�rie [1840]:
      1. La Passion secr�te, par Scribe.
      2. Le voyage � Dieppe, par Wafflard et Fulgence.
      3. Le Mariage d'Argent, par Scribe.
      4. Le Conteur, par Picard
      5. Michel Perrin, par M�lesville.
      6. Les deux Philibert, par Picard
      7. L'Avare, par Moli�re.
      8. Malvina, par Scribe.
      9. Les Ind�pendants, par Scribe.
      10. Avant, Pendant et Apr�s, par Scribe.
      11. Toujours, par Scribe et Varner.
      12. La Reine de seize Ans, par Bayard.
    • Deuxi�me S�rie [1841]:
      1. Michel et Christine, par Scribe et Dupin. — Le Charlatanisme, par Scribe et Maz�res.
      2. Le Verre d'Eau, par Scribe.
      3. Le Mariage de Raison, par Scribe et Varner.
      4. L'Abb� de l'Ep�e, par Bouilly
      5. Le jeune Mari, par Maz�res.
      6. Catherine, par M�lesville.
      7. La jeune Femme col�re, par Etienne. — Les premi�res Amours, par Scribe.
      8. Henri Hamelin, par Souvestre.
      9. Casimir, par Dupont.
      10. La Demoiselle � marier, par Scribe et M�lesville.
      11. La premi�re Affaire, par Merville.
      12. Chacun de son C�t�, par Maz�res.
    • Troisi�me S�rie [1842]:
      1. Une Cha�ne, par Scribe.
      2. Les deux M�nages, par Picard.
      3. Les Fourberies de Scapin, par Moli�re.
      4. La Calomnie, par Scribe.
      5. Dominique, par d'Épargny et Dupin.
      6. Une Faute, par Scribe.
      7. Les trois quartiers, par Picard.
      8. Oscar, par Scribe et Duveyrier.
      9. Chatterton, par de Vigny.
      10. Un premier Amour, par Bayard.
      11. Le Lorgnon, par Scribe.
      12. Le Gamin de Paris, par Bayard.
    • Quatri�me S�rie [1843]:
      1. Bertrand et Raton, par Scribe.
      2. Th�obald, par Scribe et Varner.
      3. Le Bourgmestre de Sardam, par M�lesville, Merle et Boirie.
      4. Pourquoi?, par Lockroy et Anicet. — La Suite d'un Bal masqu�, par Mme de Bawr.
      5. Le Fils de Cromwell, par Scribe.
      6. La Camaraderie, par Scribe.
      7. La seconde Ann�e, par Scribe et M�lesvile.
      8. Le Mariage au Tambour, par Leuven et Brunswick.
      9. Le Gardien, par Scribe.
      10. Halifax, par Dumas.
      11. Chut!, par Scribe.
      12. Les Demoiselles de Saint-Cyr, par Dumas.
    • Cinqui�me S�rie [1844]:
      1. Une Chaumi�re et son Cœur, par Scribe.
      2. Yelva, par Scribe etc.
      3. Le bon Gar�on, par Picard.
      4. Un Moment d'Imprudence, par Wafflard et Fulgence.
      5. et 6 Les Myst�res de Paris, par Sue. — Les Moralistes, par Scribe et Varner.
      1. La Somnambule, par Scribe et Delavigne.
      2. La Berline de l'1Eacute;migr�, par M�lesvile et Estienne.
      3. Le Chevalier du Guet, par Lockroy.
      4. Mathilde, par Bayard.
      5. Les vieux P�ch�s, par M�lesville et Dumanoir.
      6. Le Diplomate, par Scribe et Delavigne.
    • Sixi�me S�rie [1845]:
      1. Mademoiselle de Belle-Isle, par Dumas.
      2. Le Mari � la Campagne, par Bayard et de Vailly.
      3. Est-ce un R�ve?, par de Rougemont.
      4. Le M�decin malgr� lui, par Moli�re.
      5. L'H�riti�re, par Scribe. — Le Secr�taire et le Cuisinier, par Scribe et M�lesville.
      6. Le C�libataire et l'Homme mari�, par Wafflard et Fulgence.
      7. La Cig�e, par Augier.
      8. Les Surprises, par Scribe.
      9. Elle est folle, par M�lesville.
      10. Estelle, par Scribe.
      11. Zo�, par Scribe et M�lesville. — Le Cadet de Famille, [par Vanderbruch et Brunswick].
      12. Val�rie, par Scribe et M�lesville.
    • Septi�me S�rie [1846]:
      1. L'Ambitieux, par Scribe.
      2. Marie Mignot, par Bayard.
      3. Le Malade Imaginaire, par Moli�re.
      4. Clermont, par Scribe.
      5. Lucr�ce, par Ponsard.
      6. Le Budget d'un Jeune M�nage, par Scribe et Bayard.
      7. Diog�ne, par Pyat.
      8. Une Journ�e � Versailles, par Duval.
      9. Le Barbier de S�ville, par Beaumarchais.
      10. Le Mousse, par Souvestre.
      11. Genevi�ve, par Scribe.
      12. Kean, par Dumas.
    • Huiti�me S�rie [1847]:
      1. La Loi salique, par Scribe.
      2. L'École des Femmes, par Moli�re.
      3. Un Mari qui se d�range, par Cormon et Grang�.
      4. Un Nuage au Ciel, par Bayard. — La Gloire et le Pot au Feu, [par Bayard].
      5. La Prot�g�e sans le savoir, par Scribe.
      6. Agn�s de M�ranie, par Ponsard.
      7. Le Gant et l'Évantail, par Bayard et Sauvage.
      8. Lo�sa, par Mme Ancelot.
      9. Honorine, par Radet.
      10. Ph�dre, par Racine.
      11. D'Aranda, par Scribe.
      12. Ce que Femme veut..., par Duvert et Lauzanne.
    • Neuvi�me S�rie [1848]:
      1. Le Chevalier de Maison-Rouge, par Dumas et Maquet.
      2. Une Femme qui se jette par le Fen�tre, par Scribe et Lemoine.
      3. Louis XI, par Delavigne.
      4. Didier l'honn�te Homme, par Scribe et Masson.
      5. Le Puff, par Scribe.
      6. La Lune de Miel, par Scribe.
      7. Le Pouvoir d'une Femme, par Rosier.
      8. Les Projets de Mariage, par Duval.
      9. Le Chiffonnier de Paris, par Pyat.
      10. La Famille Riquebourg, par Scribe.
      11. No�mie, par Dennery.
      12. Les Aristocraties, par Arago.
    • Dixi�me S�rie [1849]:
      1. Louise, par Scribe.
      2. Le Cid, par Corneille.
      3. O Amiti�!, par Scribe et Varner.
      4. M. Musard, par Picard.
      5. L'Amiti� des Femmes, par Maz�res.
      6. La Propri�t� c'est le Vol, [par ?].
      7. Le Bourgeois Gentilhomme, par Moli�re.
      8. Louison, par de Musset.
      9. Adrienne Lecouvreur, par Scribe.
      10. Moirond et Compagnie, par Bayard.
      11. Le Cur� de Pomponne, par Bayard.
      12. Les Grenouilles qui demandent un Roi, [par ?]. — La Foire aux Id�es No.1, [par Leuven et Brunswick ?].
    • Onzi�me S�rie [1850]:
      1. Le Comte Hermann, par Dumas.
      2. Fran�ois le Champi, par Sand.
      3. Le Misanthrope, par Moli�re.
      4. La Foire aux Id�es No.2 et 3, par Leuven et Brunswick.
      5. P�re et Portier, par Bayard.
      6. Toussaint Louverture, par Lamartine.
      7. Ir�ne, par Scribe.
      8. Trois Rois trois Dames, par Gozlan.
    • Douzi�me S�rie [1851]:
      1. Les Contes de la Reine de Navarre, par Scribe et Legouv�.
      2. Claudie, par Sand.
      3. Gabrielle, par Augier.
      4. Bataille de Dames, par Scribe.
      5. Za�re, par Voltaire.
      6. Moli�re, par Sand.
      7. Mercadet, par de Balzac.
      8. Marie Stuart, par Lebrun.
    • Treizi�me S�rie [1852-1853]:
      1. Mademoiselle de la Seigli�re, par Sandeau.
      2. Horace, par Corneille.
      3. Diane, par Augier.
      4. Les Robes blanches, par Gozlan.
      5. Le D�mon du Foyer, par Sand [1853].
      6. Si Dieu le veut..., par Bayard.
      7. Le Mariage de Victorine, par Sand [1853].
      8. Le Menteur, par Corneille.
    • Quatorzi�me S�rie [1853-1854]:
      1. L'Honneur et l'Argent, par Ponsard.
      2. Lady Tartuffe, par Mme de Girardin [1853].
      3. Philiberte, par Augier.
      4. Laure et Delphine, par Bayard.
      5. Iphig�nie, par Racine.
      6. Le Pressoir, par Sand [1854].
      7. Dyane de Lys, par Dumas fils [1854].
      8. Britannicus, par Racine.
    • Quinzi�me S�rie [1855]:
      1. La Pierre de Touche, par Augier et Sandeau.
      2. Le Gendre de M. Poirier, par Augier et Sandeau.
      3. Esther, par Racine.
      4. Mon Etoile, par Scribe. — La Joie fait peur, par Mme de Girardin.
      5. Les Femmes savantes, par Moli�re.
      6. La Tsarine, par Scribe.
      7. Andromaque, par Racine.
      8. Ceinture dor�e, par Augier.
    • Seizi�me S�rie [1856]:
      1. Les Plaideurs, par Racine.
      2. Ma�tre Favilla, par George Sand.
      3. Cinna, par Corneille.
      4. La Bourse, par Ponsard.
      5. Un Jeu de Fortune, par Picard.
      6. Les Enfants d'Edouard, par Delavigne.
      7. Le Joueur, par Regnard.
      8. Les Doigts de F�e, par Scribe.
    • Dix-Septi�me S�rie [1857]:
      1. Polyeucte, martyr, par Corneille.
      2. Jeanne Darc, par Daniel Stern.
      3. Mithridate, par Racine.
      4. Le Testament de C�sar Girod, par Belot et Villetard.
      5. Les Pr�cieuses ridicules, par Moli�re.
      6. Trois Proverbes dramatiques, par Leclercq et de Musset.
    • Dix-Huiti�me S�rie [1858]:
      1. L'Ecole des Vieillards, par Delavigne.
      2. Le Tartuffe, par Moli�re.
      3. La Belle-M�re et le Gendre, par Samson.
      4. Luxe et indigence, par d'Epagny.
      5. Athalie, par Racine.
      6. Hernani, par Hugo.


    Du brochage � la reliure ou comment l'information peut se perdre.

    Cette note a pour but, d'une part de r�sumer les op�rations qui font passer un ouvrage des formes d'imprimerie au livre proprement dit; et d'autre part d'attirer l'attention sur ce qui, lors du d�brochage, peut alt�rer l'identit� si la reliure n'est pas conservatrice.

    Assemblage et pliage des feuilles formant un ouvrage:

    L'assemblage est l'op�ration qui consiste � rassembler dans l'ordre croissant les feuilles qui composeront le volume ou les volumes de l'ouvrage imprim� (S�bastien Lenormand, et M. R..., relieur amateur; Nouveau manuel complet du relieur dans toutes ses parties [...]; Paris, Libr. encyclop. de Roret, 1840; pp.. 14-19).

    L'ordre des feuilles est donn� par la signature que porte chaque feuille en un ou plusieurs endroits bien pr�cis, suivant le format. La signature, pr�c�d�e de la r�clame s'il y a plusieurs volumes se trouve sur la ligne de pied situ�e au bas de la premi�re page de la feuille, r�p�t�e aux pages d�termin�es, suivant le format. Exemple de r�clame : « TOME II ». (Voir, pour les r�clames et signatures : M. Audouin de G�ronval; Manuel de l'imprimeur ou trait� simplifi� de la typographie; Paris, Impr. de Crapelet, 1826; pp.77-79). À toutes les �tapes, depuis le tirage jusqu'au brochage ou � la reliure, le bon ordonnancement des signatures est crucial. De plus, au moins � l'assemblage, il est v�rifi� que chaque feuille appartient bien � l'ouvrage en cours; pour cela on verifie que le titre courant – plac� en t�te de page – est bien celui de l'ouvrage en cours.

    Le pliage est l'op�ration par laquelles les feuilles assembl�es formant un volume sont pli�es en cahiers. Pour les in-folio, in-4° et in-8° les feuilles sont pli�es sans d�coupage; pour les autres formats, � partir d'in-12, les feuilles sont coup�es ; et les demi-feuilles, tiers de feuille, etc., qui portent la m�me signature, sont pli�s puis encart�s – plac�s l'une dans l'autre suivant les r�gles propres aux diff�rents formats. (Voir Lenormand et R..., op. cit., pp.23-35).

    Toutes les feuilles d'un ouvrage portent la signature qui les caract�rise, sauf celles qui contiennent les faux-titre et titre; celles-ci n'ont jamais de signature; et donc une feuille portant la signature 1 ou A n'est jamais celle des titres.

    Le brochage est le cas g�n�ral:

    Il n'est « pas absolument indispensable qu'un livre soit broch� avant de le relier, puisqu'un ouvrier peut recevoir le volume en feuilles en sortant des mains de l'assembleur, cependant, [...] il arrive le plus souvent que les libraires vendent leurs ouvrages broch�s, et que ce n'est que dans certains cas rares qu'ils font relier pour satisfaire l'acheteur qui les demande ainsi » (Lenormand et R..., op. cit., p.36).

    Apr�s avoir v�rifi� que le volume � brocher est complet et ses feuilles ordonn�es, la brocheuse — c'�tait souvent une femme — place une une garde devant le premier cahier et derri�re le dernier cahier. La garde est une feuille du m�me papier que l'ouvrage ou d'un papier plus ordinaire et g�n�ralement plus lisse. La feuille est double, le plus souvent; elle sera cousue avec le cahier qu'elle accompagne. Le but des gardes est la pr�servation du cahier de titres et du dernier cahier du volume; en effet, lors de la pose de la couverture, les revers des plats de cette derni�re sont contre-coll�s � la face ext�rieure de la garde (sur toute la surface, ce qui est le mieux, ou sur une partie seulement). Ce collage est fait � la colle de farine, qui � l'avantage – si le livre est ult�rieurement d�mont� pour �tre reli� – de permettre le d�collage de la garde par trempage. Mais il arrive que la colle d'os soit utilis�e; c'est aussi un encollage r�versible, mais le d�collage est plus difficile.

    Apr�s la couture des cahiers et l'encollage du dos, on �tale la couverture – qui est presque toujours un papier de couleur –, face int�rieure en l'air, on l'encolle sur toute la surface, on encolle une seconde fois le dos du volume, puis on place le volume, dos en bas, au centre de la couverture encoll�e, en appuyant fortement, puis on tire les plats de couverture sur les gardes en chassant les bulles d'air et exc�s de colle (voir Lenormand et R..., op. cit., pp.38-39).

    En fin, on colle l'�tiquette – s'il y en a une – sur le dos du volume, souvent dans le bas. L'�tiquette a pour effet de marquer un changement de prix, de mil�sime, voire d'�diteur.

    Si la couverture est imprim�e des deux c�t�s, l'encollage de la couverture sur les gardes est n�cessairement r�duit en surface.

    Parfois il y a un plusieurs folios d'errata ou des cartons (i.e. des folios de substitution. Unique, le folio est coll�; multiples, ils sont cousus au d�but – apr�s les titres – ou � la fin du volume (Lenormand et R..., op. cit., p.40)

    Il arrive que l'�diteur ajoute une ou plusieurs feuilles qui font un catalogue de librairie. Ces feuilles additionnelles, souvent sur papier mince et lisse, forment un ou plusieurs cahiers dont les signatures sont distinctes de celles de l'ouvrage m�me. Ces cahiers sont ins�r�s � la fin du volume, avant la garde.

    De m�me le quatri�me plat de couverture, et les deuxi�mes et troisi�mes parfois, sont aussi imprim�s dans le m�me but.

    La cahier du faux-titre et du titre, sans signature, fait normalement quatre pages, non pagin�es. La premi�re page est le faux-titre. La seconde est blanche, ou porte la marque de l'imprimeur, ou d'autres indications, par exemple sur le tirage, sur les autres ouvrages publi�s par le m�me �diteur, ... La troisi�me page est le titre. La quatri�me page est souvent blanche (voir M. Audouin de G�ronval, op. cit., pp.80-81).

    Il arrive parfois que la feuille de titre compte plus de quatre pages, par exemple � cause d'une d�dicace; il peut en r�sulter qu'il y ait alors un folio blanc qui peut servir de garde s'il forme les deux premi�res pages. Il n'est pas impossible que la feuille comporte deux folios blancs, au d�but et � la fin du cahier. Normalement ce folio double est coup� au brochage, mais il semblerait qu'il soit conserv� occasionnellement.

    Nous ne parlerons pas ici du frontispice et des illustrations hors-texte, qui font l'objet d'un traitement particulier qui ne nous int�resse pas ici.

    Le collationnement lors de la reliure:

    Le relieur d�monte le volume broch�. Il commence par le d�collage de la couverture qu'il s'efforce d'avoir d'une seule pi�ce. Ce d�collage ne pose pas de probl�me si le volume est en excellent �tat et avait �t� coll� � la colle de farine. Si la colle employ�e �tait la colle d'os – qui s'applique � chaud –, le d�collage est plus laborieux et souvent le couverture est sacrifi�e. Il en va de m�me si le volume est vieux ou fort usag�: le dos de la couverture tend � se fragmenter entre les cahiers, s'�parpillant en petits fragments allong�s fort difficiles � r�utiliser. Ceci explique pourquoi, tr�s souvent, la couverture ne se retrouve plus dans le volume reli�.

    Le relieur v�rifi� que le volume est complet et bien ordonn�; il conserve ou �carte les cahiers publicitaires et il conserve les errata. Quant aux cartons, il les monte dans le volume, � la place qui leur est assign�e et, pour cela, supprime les folios remplac�s (Lenormand et R..., op. cit., pp.40-41).

    Nous n'insisterons pas sur les op�rations successives de la reliure, nombreuses et sans objet ici.

    Ce qui se perd lors de la reliure:

    On l'aura compris, la reliure peut faire perdre la couverture, les cahiers publicitaires, l'�tiquette, les folios corrig�s par des cartons. La perte de la couverture et de l'�tiquette est fort regrettable car on perd avec cela des informations importantes concernant le tirage. Souvent en effet des tirage successifs ne se distinguent que par la couverture. L'�tiquette peut cacher une remise en vente d'invendus, ou une cession d'un lot de livre � un libraire, ou tout simplement un tirage non enregistr� dans la {BF} ou la {Bibliogr.Belgique}.

    Pour la bibliophilie, comme pour l'histoire de l'�dition, l'op�ration de reliure doit �tre aussi conservatrice que possible.


    [Quelques] Lettres apparues depuis Lett.Retr.

    Nous ne mentionnons ici que les lettres inconnues ou difficiles. Les num�ros que nous leur avons attribu�s sont des pierres d'attente; certains devront probablement �tre chang�s quand une suite sera donn�e aux Lett.Retr. (p.ex. S 1.1S 1.4 qui contreviennent aux principes de num�rotation adopt�s par Georges Lubin et Thierry Bodin).


    George Sand et la Biblioth�que Charpentier

    Le libraire et �diteur Gervais Charpentier �crit en 1837 que d�sormais � la loi du bon march� est devenue la condition de toute publication � Voyez l'article "Gervais Charpentier" de fr.wikipedia, dont nous citons un extrait : “ Les �diteurs belges avaient compris que la baisse du prix du livre r�sidait dans la baisse du prix du papier. Gervais Charpentier confia en 1837 � Eug�ne Roulhac, un imprimeur de la capitale, le soin d'obtenir un nouveau format permettant d'enfermer la mati�re de deux ou trois volumes in-8�, en utilisant un papier irr�prochable. Ainsi, apparut un nouveau format, le � format in-18 grand-j�sus v�lin �, de dimensions 11,5 x 18,3 cm [...] o� l'espace typographique �tait rentabilis� au maximum de ses possibilit�s. ”

    Sur cette base l'�diteur fonda en ao�t 1838 une collection qui allait bient�t s'appeler Biblioth�que Charpentier et qui obtint un succ�s rapide.

    À la fin du volume de Klopstock intitul� La Messiade, de 1840 dans la Biblioth�que Charpentier, on trouve un prospectus suivi d'un catalogue de la Biblioth�que. À la page 2 du prospectus, dat� de mai 1840, on peut lire ceci: « La plupart de nos �ditions sont revues, corrig�es par leurs auteurs et augment�es de notices, jugemens, appendices et travaux litt�raires de nos premiers �crivains. Il nous suffit de citer parmi ces derniers: MM. Villemain, George Sand, [...] ». A cette date, le nom de George Sand n'apara�t dans le catalogue qu'associ� au volume de Senancour: Obermann, dont elle est la pr�faci�re. La phrase de Charpentier peut pr�ter � confusion, quant � George Sand, mais elle est exacte puisqu'il y a Obermann. Cette m�me notice �ditoriale annonce implicitement l'entr�e de volumes de George Sand dans la Biblioth�que: « D'autres noms non moins recommandables suivront prochainement », dit encore Gervais Charpentier.

    Comme en �cho � ce que Charpentier laissait ainsi sous-entendre, Dessalles-R�gis publie dans la Revue de Paris de juillet 1840 un long article consacr� � la Biblioth�que Charpentier qu'il appelle aussi Biblioth�que choisie. Il dit, � la fin de l'article : « Les oeuvres de George Sand viendrons ensuite, nous le pensons, enrichir la biblioth�que choisie. Ce nom manque essentiellement � la galerie des plus beaux noms litt�raires modernes, et, sans lui, elle serait loin d'�tre compl�te » (IIIe s�rie, t.XIX, p.289 — l'article, intitul�, Une biblioth�que choisie, occupe les pp.[273] � 289). Bel hommage � G.S. et bel encouragement � Charpentier!

    George Sand n'a pas sign� de contrat avec Charpentier et cependant, en 1843, le catalogue de la Biblioth�que Charpentier contient plusieurs volumes d'elle. Comment cela se peut-il?

    Voici les indices:

    Le Moniteur de la Librairie, n° 23 du 10 ao�t 1843 contient un catalogue de la Biblioth�que Charpentier (dans une rubrique intitul�e Bibliographie usuelle / Collections gr. in-18, format anglais, dans le Feuilleton litt�raire et bibliographique, pp.11-12, du dit Moniteur).

    Ce catalogue contient une liste de volumes de George Sand (p.12), reproduite ci-contre :

    Cette liste correspond exactement � celle des volumes de l'�dition Perrotin des oeuvres de G.S., parus � ce moment. Seul manque Horace qui ne sera annonc� par la {BF}, pour Perrotin, qu'en mars 1844.

    Ces volumes de la Biblioth�que Charpentier n'ont pas �t� annonc� par la Bibliographie de la France.

    La conclusion qui para�t s'imposer est que ces volumes sont ceux de l'�dition Perrotin, ou une partie d'entre eux, suivant un accord entre Charpentier et Perrotin, en vertu implicite des articles mentionn�s plus haut du trait� Sand - Perrotin. Ces volumes sont affubl�s de couvertures nouvelles, celles de la Biblioth�que Charpentier, lesquelles couvertures n'ont pas �t� annonc�es par la Bibliographie de la France, � l'instar de bien d'autres accords entre libraires et �diteurs.

    En dehors des informations mentionn�es dans la pr�sente note, nous n'avons trouv� aucune trace des volumes. Ce qui laisse � penser deux choses:

    1. seule la couverture distinguait les volumes Charpentier de ceux de Perrotin. Il en sera de m�me avec les volumes Garnier, dont il est question ci-apr�s.
    2. on sait que les volumes broch�s de cette �poque sont fragiles. Beaucoup sans doute n'existent plus et la grande majorit� de ceux qui ont �t� reli� n'ont pas conserv� la couverture originale. Donc il est probable que des volumes reli�s proviennent de la Biblioth�que Charpentier sans que cela puisse se remarquer.

    Par trait� du 9 novembre 1844 (L. 3009 in Corr.VI pp.687-688), Charles-Aristide Perrotin c�de � Garnier fr�res ses droits sur l'�dition in-18 des œuvres de George Sand (voir la page des �ditions group�es) et leur vendait le restant des volumes fabriqu�s. Ce qui signifie que l'accord avec Charpentier �tait caduc. On voit en effet dans le catalogue de la Biblioth�que Charpentier de 1845 qu'il n'y a plus aucun titre de George Sand (par exemple sur la quatri�me de couverture du troisi�me tome des Él�ments de la philosophie de l'esprit humain de Dugald-Stewart, trad. L. Peisse, 1845; exemplaire de la Biblioth�que de la Ville de Lyon, sur google books).


    Historique des changements

     
     27 mars 2017: ajout de la section "Du brochage � la reliure" 
     4 octobre 2016: ajout de la section "George Sand et la Biblioth�que Charpentier" 
     10/3/2015 ajout de la section "Sur la typographie" 
     10/01/2015 ajout d'un extrait d'article de Xavier Marmier, sur les contrefa�ons belges. 
     30/11/2014 ajout de la section "Lettres apparues [...]" 
     14/10/2014 original 
     

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