Vaccins COVID-19 : chronique d’une mascarade organisée ?

Accrochez-vous, on embarque pour un tour de manège dans le grand bazar médiatique des vaccins contre le COVID-19. De l’euphorie des débuts aux rétropédalages gênants, voici comment on nous a vendu du rêve… avant de nous laisser en plan.

Acte 1 : “95 % d’efficacité, on est sauvés !”

Fin 2020, c’est la fête. Pfizer et Moderna dégainent leurs vaccins, et les gros titres explosent : “95 % d’efficacité contre le COVID-19 !” selon une étude du New England Journal of Medicine. On nous promet l’immunité collective, les restos bondés, et des câlins sans masque pour l’été 2021. Les politiciens posent avec des seringues, les experts paradent à la télé, et le vaccin devient le super-héros du moment. Spoiler : le happy end, c’est pas pour tout de suite.

Acte 2 : “Bon, OK, 70 %, mais c’est pas si mal, si ?”

Arrive AstraZeneca, le vaccin qui fait moins rêver. “70 % d’efficacité en moyenne”, annonce un communiqué d’AstraZeneca, avec des résultats qui varient selon la dose. Les médias bafouillent : “C’est moins sexy, mais c’est toujours mieux que rien !” On nous vend un vaccin “robuste”, parfait pour les pays sans congélateurs à -70 °C. Déjà, le doute s’installe, mais on reste dans le “vaccinez-vous, tout ira bien”.

Acte 3 : “50 %, mais… c’est validé, non ?”

Et puis, vlan, Sinovac entre en scène avec un glorieux 50 % d’efficacité, tout juste assez pour passer la barre réglementaire, selon le South China Morning Post. Les médias transpirent à grosses gouttes : “C’est pas ouf, mais ça protège… un peu !” On passe du rêve d’immunité totale à un discours de marchand de tapis qui essaie de vous refourguer un produit moyen. À ce stade, le public commence à se demander si on ne se moque pas un peu de lui.

Acte 4 : “Oubliez l’immunité, ça réduit la transmission !”

2021 avance, et les variants, comme Delta, viennent gâcher la fête. Les infections chez les vaccinés se multiplient, et le narratif fait un tête-à-queue. “OK, les vaccins ne bloquent pas l’infection, mais ils réduisent la transmission !” Une étude montre que les soignants vaccinés propagent moins le virus à leurs proches (NEJM Transmission Study). Les médias s’accrochent à cette bouée, mais avec Omicron, même cet argument s’effrite. Une revue indique que l’effet sur la transmission tombe à 16-31 % (MDPI Systematic Review). Génial, on est passés de “bouclier magique” à “ça ralentit vaguement le virus”.

Acte 5 : “Pas d’infection, mais pas de formes graves, promis !”

Face à ce fiasco, nouveau pivot : “Les vaccins n’empêchent pas l’infection, mais ils préviennent les formes graves !” Les données tiennent la route : Pfizer réduit les cas graves à presque rien dans les essais (NEJM Pfizer Study), et même Sinovac limite les hospitalisations à 88 % (COVID-19 Info Vaccines). Les médias s’emballent : “Vous tousserez peut-être, mais pas d’hôpital !” Sauf qu’Omicron, encore lui, fait baisser la protection contre les hospitalisations à 67-90 % dans certains cas (Nature Omicron Study).

Acte 6 : “Pas de réanimation, c’est déjà ça !”

Le discours continue de glisser : “Les vaccins n’empêchent pas toujours l’hospitalisation, mais ils vous évitent la réanimation !” Une étude néerlandaise montre une efficacité de 97 % contre les admissions en soins intensifs (medRxiv Netherlands Study). Les gros titres claironnent : “Vous serez peut-être malade, mais pas intubé !” À ce stade, on dirait qu’on nous vend une assurance qui ne couvre que la moitié des sinistres.

Acte 7 : “Vous ne mourrez pas… ou du moins, pas tout de suite.”

Et voici le clou du spectacle : “Même si vous finissez en réanimation, vous ne mourrez pas !” Une étude iranienne montre un taux de mortalité de 3 % chez les vaccinés contre 25 % chez les non-vaccinés (BMC Infectious Diseases). Aux États-Unis, c’est 5,1 % de décès chez les vaccinés hospitalisés contre 8,3 % chez les non-vaccinés (PMC Hospitalized Patients Study). Les médias hurlent : “Vaccinez-vous, vous avez plus de chances de voir demain !” On est loin, très loin, du “zéro COVID” promis au départ.

Acte 8 : “Et si vous mourez… au moins, vous irez au paradis !”

Bon, OK, ils n’ont pas exactement dit ça. Mais franchement, c’est l’impression qu’on a. À chaque nouveau variant, à chaque nouvelle étude, le discours baisse d’un cran. De “vous serez immunisés” à “vous ne serez pas trop malade”, puis à “vous ne mourrez probablement pas”. À ce rythme, on finira par nous dire que le vaccin garantit une place au paradis. Après tout, tant qu’à déplacer les poteaux, pourquoi ne pas viser les étoiles ?

Le grand final : un public largué

Ce qui rend ce cirque si agaçant, c’est la valse des messages. Les médias, les autorités, les labos : tout le monde a surfé sur l’optimisme initial, puis a dû jongler avec les mauvaises nouvelles. Chaque reculade a été emballée dans un nouveau slogan, une nouvelle promesse. Résultat ? Une partie du public a perdu confiance, et on peut difficilement leur en vouloir. Quand on passe de “95 % d’immunité” à “vous ne finirez peut-être pas en réanimation”, difficile de ne pas se sentir roulé dans la farine.

Leçons d’un narratif foireux

Les vaccins ont sauvé des vies, les chiffres le prouvent. Ils réduisent les formes graves, les hospitalisations, les décès. Mais le storytelling médiatique a été une catastrophe. En promettant la lune, puis en redescendant en catastrophe, les autorités et les médias ont semé le doute. La prochaine fois qu’une crise sanitaire pointera le bout de son nez, il faudra peut-être apprendre à communiquer avec un peu plus d’honnêteté et un peu moins de fanfare. Parce que, franchement, ce cirque, on s’en serait bien passé.

Article publié le 15 mars 2024. Écrit avec une bonne dose de second degré, mais basé sur des sources solides. À vous de juger.

Article publié le et actualisé le .


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