LG OLED42C4 : une TV OLED peut-elle remplacer un moniteur ?
Quand j’ai branché mon Mac Mini M2 à une LG C4 42 pouces pour en faire mon moniteur, j’étais plein d’espoir, presque euphorique. Une dalle OLED avec des noirs profonds, des couleurs vibrantes qui donnent vie à chaque pixel, et une taille qui semblait taillée sur mesure pour mon petit bureau — un équilibre parfait entre immersion et netteté pour mes 95 % de travail, navigation et code. Je m’imaginais déjà jongler entre mes lignes de code et une série Netflix avec une qualité visuelle à couper le souffle, pensant avoir déniché un setup malin pour allier productivité et plaisir visuel occasionnel. Mais la réalité m’a vite rattrapé, et pas qu’un peu. Les pertes de signal HDMI sont devenues une rengaine quotidienne, le HDR transforme macOS en un cauchemar visuel difficile à supporter, et l’ergonomie, clairement pas pensée pour un usage PC, m’a laissé perplexe. Même mon autre LG OLED, bien plus grande, qui trône fièrement au salon, m’a montré ses propres failles avec le temps. Un gamer ou un fan de séries en plein écran pourrait s’en accommoder, porté par l’immersion brute, mais pour moi, qui passe mes journées devant un écran à décortiquer des fichiers et des sites web, c’est une autre histoire. Je ne cherche pas à jouer les juges impartiaux ici — ce n’est pas un test de labo —, juste à livrer mon ressenti, brut, personnel, teinté d’une frustration qui s’est accumulée au fil des semaines, entre attentes déçues et petits désagréments qui s’additionnent.
42 pouces : Un choix réfléchi pour la LG C4
J’ai choisi la LG C4 en 42 pouces après pas mal de réflexion, pesant le pour et le contre pendant des jours. Avec sa résolution 4K (3840×2160), elle affiche environ 105 PPI — pas au niveau d’un Retina qui caresse les rétines avec une netteté chirurgicale, mais suffisant pour que les pixels ne me sautent pas aux yeux à 50-70 cm, ma distance habituelle pour travailler confortablement. L’idée derrière ce choix était limpide : profiter des avantages de l’OLED — ces noirs absolus et ce contraste saisissant — sans tomber dans l’excès des grandes tailles comme les 55 ou 65 pouces, qui, à cette distance, donnent un effet flou désagréable et fatiguent les yeux sur du texte fin. Je voulais un écran qui reste pratique pour coder, rédiger ou naviguer, tout en offrant une petite touche de luxe visuel pour mes rares moments de détente. Mais 42 pouces, c’est un peu le vilain petit canard des OLED modernes. Souvent cantonné aux séries inférieures comme les B ou C chez LG, il ne bénéficie pas des dernières innovations technologiques — pensez à la Micro Lens Array pour booster la luminosité ou aux dalles optimisées pour un HDR encore plus percutant, privilèges réservés aux modèles 55 pouces et plus. Ma C4 reste une bonne TV, intrinsèquement capable de belles choses, mais elle porte les stigmates d’une taille que les constructeurs semblent délaisser, et ça me laisse un sentiment de compromis forcé, presque une demi-victoire.
HDMI : Problèmes avec la LG C4 42 pouces et Mac Mini M2
Le HDMI m’a vite posé problème entre ma LG C4 et mon Mac Mini M2, et pas qu’un peu. J’avais investi dans un câble HDMI/USB-C haut de gamme, certifié 48 Gbps, persuadé que ça garantirait une connexion stable et irréprochable entre les deux appareils. Quelle naïveté ! Plusieurs fois par jour, sans crier gare, l’écran s’éteint, plongeant mon bureau dans un vide noir déconcertant. Le son disparaît, l’image s’évanouit, et je me retrouve à devoir débrancher et rebrancher le câble, comme un technicien d’une autre époque — un rituel aussi pénible qu’absurde pour un setup moderne. J’ai tout essayé pour comprendre : changer de port HDMI (la C4 en a quatre, après tout), ajuster les réglages dans macOS jusqu’à en perdre patience, vérifier et revérifier ce câble soi-disant premium. Rien n’y fait, l’instabilité persiste, sournoise et imprévisible. En creusant un peu, j’ai découvert sur Reddit que certains utilisateurs d’une LG G4 avec une Xbox Series X décrivent un souci similaire, résolu avec un simple switch HDMI à 15 €. Étonnant, voire dérangeant, pour une TV de ce calibre censée exceller dans la connectivité. Mais je me pose la question : et si Apple avait aussi sa part de responsabilité ? La gestion HDMI du Mac Mini M2 pourrait bien jouer un rôle dans ces déconnexions à répétition, rendant l’expérience encore plus chaotique.
Et puis, il y a cette histoire de taux de rafraîchissement qui ajoute une couche de frustration. Par défaut, macOS me coince à 30 Hz, que je passe par HDMI ou USB-C, et ce, malgré un câble censé supporter des débits bien plus élevés et une TV qui clame fièrement ses 120 Hz natifs. Trente images par seconde sur un écran capable de quatre fois plus, c’est presque une insulte au hardware. J’ai dû fouiller pour trouver une solution, et c’est grâce à BetterDisplay, un logiciel tiers astucieux, que j’ai pu forcer un 60 Hz en 4K pleine résolution — une petite victoire, certes, mais amère, car aller au-delà reste impossible. Pour coder, faire défiler des pages web ou gérer mes projets, 60 Hz passe encore, ça reste fluide pour mes besoins quotidiens. Mais savoir que je suis bridé, que je ne peux pas exploiter pleinement les capacités de la LG C4, me laisse un goût d’inachevé. Est-ce une incompatibilité entre macOS et la gestion HDMI de la C4 ? Une limitation logicielle imposée par Apple ? Difficile à dire, mais ce décalage entre le potentiel promis et la réalité vécue me pèse.
HDR sous macOS : Une blague visuelle
Le HDR sur une dalle OLED, c’est impressionnant, et je ne vais pas le nier : noirs parfaits qui plongent dans l’obscurité totale, couleurs éclatantes qui sautent aux yeux, contrastes qui donnent une profondeur presque tangible. Pour les films ou les vidéos bien calibrées, ça marche à merveille — quand tout se passe comme prévu, ce qui n’est pas toujours garanti. Mais sous macOS, c’est une tout autre histoire, et pas des plus glorieuses. Dès que j’active le HDR dans les réglages de la C4, l’interface du système devient franchement laide : des dégradés qui se transforment en aplats grossiers, des blancs qui tirent vers un gris terne et fatigué, des ombres saturées qui semblent sorties d’un mauvais filtre Photoshop. C’est clair, les systèmes d’exploitation comme macOS ne sont pas conçus pour afficher leur interface en HDR — cette technologie est pensée pour du contenu spécifique, comme un film ou une série, pas pour un bureau où je passe mes journées à jongler entre fenêtres et lignes de code. Du coup, je réserve le HDR à des usages ciblés, comme regarder une vidéo YouTube ou un film compatible, mais ça m’oblige à l’activer manuellement à chaque fois sur la TV, un processus laborieux sans détection automatique ni fluidité. Comparé à un moniteur PC qui bascule en HDR avec une aisance déconcertante, c’est une corvée. Peut-être qu’Apple pourrait mieux intégrer cette fonctionnalité dans macOS, ou est-ce simplement une limite inhérente à l’usage d’une TV comme écran principal ? Dans tous les cas, ça ne me facilite pas la vie.
La veille qui n’existe pas
La gestion de la veille me complique la vie plus que je ne l’aurais imaginé. Quand mon Mac Mini M2 passe en mode sommeil ou coupe le signal vidéo — par exemple, après une pause café ou une réunion rapide —, la LG C4 ne se met pas gentiment en attente comme je l’espérais : elle s’éteint complètement, comme si elle abandonnait la partie. Pas de mode “standby” rapide, pas de petite lumière discrète pour signaler qu’elle est prête à reprendre. Non, je dois la rallumer manuellement, appuyer sur la télécommande ou le bouton physique, attendre quelques secondes interminables qu’elle redémarre, et croiser les doigts pour que la connexion HDMI ne décide pas de faire des siennes juste après. Sur un moniteur classique, le processus est d’une simplicité enfantine : il s’endort avec l’ordinateur, se réveille en un clin d’œil dès que je touche la souris ou le clavier, sans que j’aie à intervenir. Une TV, même premium comme la C4, semble moins adaptée à ce besoin basique d’ergonomie qui fait toute la différence dans une journée de travail rythmée. Pour quelqu’un comme moi, qui alterne souvent entre sessions intenses et courtes pauses, ce détail transforme ce qui devrait être un moment de répit en une petite corvée technique, et ça finit par peser sur mon moral et ma patience.
Reflets : Ma fenêtre dans l’écran
Dans le noir, la dalle semi-brillante de la LG C4 est sublime, presque hypnotique. Les noirs sont si profonds qu’on dirait un vide spatial, les couleurs éclatent avec une intensité rare, et chaque détail ressort avec une clarté qui flatte les yeux. Mais dès que la lumière du jour s’invite dans la pièce, tout change, et pas en bien. Près d’une fenêtre, même avec des rideaux légers, l’écran se transforme en miroir : je vois mon reflet, la lampe du bureau, les contours flous de la pièce, tout ça en surimpression sur mon code ou mes fenêtres de travail. C’est perturbant, surtout quand je passe des heures à scruter des lignes de texte ou à ajuster des designs. Une finition mate aurait tout changé, éliminant ces reflets gênants pour une lisibilité constante, peu importe l’éclairage. Je pense au Samsung S95F, avec sa technologie QD-OLED, sa dalle mate et son traitement anti-reflets — un rêve pour mon salon, où il pourrait remplacer mon autre LG OLED plus grande et améliorer mes soirées cinéma. Mais pour mon bureau ? Impossible : ses tailles disponibles (55 pouces et plus) sont bien trop imposantes pour mon espace réduit, où chaque centimètre compte. Les TV, même haut de gamme, semblent souvent privilégier l’esthétique — cette brillance qui fait effet dans une vitrine — au détriment de l’usage quotidien, et ça me laisse songeur sur leur vraie polyvalence.
La Magic Motion, ou la télécommande qui me hait
Mon autre LG OLED, bien plus grande et installée au salon, a aussi ses défauts qui me tapent sur les nerfs au fil du temps. La télécommande “Magic Motion” est censée être un atout, avec son design futuriste et son pointeur à l’écran, mais pour moi, c’st une plaie. Pas de rétroéclairage, rien, zéro lumière : dans le noir, je passe mon temps à tâtonner comme un perdu pour trouver le bouton du volume ou changer de source, un vrai sketch qui finit par me faire râler à haute voix. Et ce pointeur, présenté comme une révolution pour naviguer dans les menus ? Une horreur en pratique. Sa précision est douteuse, il tremble ou saute au moindre mouvement, et sa réactivité aléatoire transforme une tâche simple en exercice de patience. Impossible à désactiver, évidemment, comme si LG avait décidé que je devais l’aimer de force. AirPlay suit le même chemin : imposé, omniprésent, impossible à virer des options, même quand je n’en ai pas l’utilité. J’ai le vague souvenir qu’on pouvait le désactiver dans des versions plus anciennes du firmware, mais les mises à jour successives semblent retirer des fonctionnalités au lieu d’en ajouter, une tendance que je trouve déroutante. LG appelle ça une évolution ; moi, j’appelle ça une régression qui me fait douter de l’attention portée aux utilisateurs. Cela dit, je ne suis pas sûr que les concurrents fassent beaucoup mieux — Samsung ou Sony ont aussi leurs quirks —, mais ça n’empêche pas l’agacement de monter.
QD-OLED : Une alternative à la LG C4 42 pouces
Face à ces déconvenues, je regarde les moniteurs QD-OLED 4K (27-34 pouces) comme une alternative sérieuse à ma LG C4 42 pouce. Pourquoi ? Ils promettent 140-163 PPI pour une netteté bien supérieure à mes 105 PPI actuels, une dalle mate qui dit adieu aux reflets qui me hantent en journée, une gestion de la veille fluide qui suit le rythme de mon Mac sans broncher, un HDR bien géré qui ne massacre pas l’interface, et surtout, une connectivité HDMI qui semble enfin stable — fini les coupures intempestives. J’aimerais voir des résolutions 5K ou 6K débarquer sur ces dalles QD-OLED, car avec mon usage intensif de texte et de design, une précision encore plus poussée serait un vrai luxe pour mes yeux et mon confort. Mais pour l’instant, des modèles comme l’Alienware AW3225QF ou l’ASUS ROG Swift PG32UCDM, avec leurs 32 pouces, 4K et 240 Hz, me tentent déjà énormément. Bien sûr, ils sont moins immersifs pour les films ou les séries — l’écran plus petit perd cet effet “cinéma” que la C4 peut offrir —, mais pour mes 95 % de travail, navigation et code, ils semblent taillés sur mesure, promettant une expérience sans les compromis qui me pèsent aujourd’hui. C’est une piste que je creuse sérieusement, en me demandant si je ne devrais pas franchir le pas pour retrouver une sérénité perdue.
Pilotage limité : Les subtilités d’une TV comme moniteur
Utiliser une TV comme la LG C4 42 pouces en guise de moniteur révèle aussi des aspects moins évidents, qui compliquent encore plus l’expérience et trahissent un manque de contrôle total depuis l’ordinateur. Prenez les modes d’image, par exemple : il faut constamment jongler entre eux — un mode “Standard” pour le travail, un “Cinéma” pour les vidéos, ou encore un “Jeu” pour minimiser la latence —, et ça devient vite un casse-tête, surtout quand aucun ne semble parfaitement adapté à tous les usages ou applicatifs, me forçant à bidouiller manuellement via la télécommande là où un moniteur s’ajusterait automatiquement. Et puis, il y a ces paramètres HDMI obscurs pour le néophyte, comme l’interconnexion 4:4:4 — censée garantir une fidélité maximale des couleurs, mais pas toujours activée par défaut — ou le HDMI Deep Color, qui promet des dégradés plus riches mais reste un mystère à configurer correctement sans creuser dans des menus abscons de la TV, menus que mon Mac Mini M2 ne maîtrise pas directement. On sent bien que la TV garde une vie propre, loin d’être totalement pilotée par l’ordinateur, et cette autonomie mal calibrée pour un usage PC ajoute une couche de frustration à un setup déjà bancal.
Une expérience mitigée
Une TV OLED comme la LG C4 42 pouces avec un Mac Mini M2 en moniteur, est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Pour moi, c’est compliqué, et le bilan est loin d’être enthousiasmant. Les pertes de signal HDMI qui ponctuent mes journées, le HDR mal adapté qui rend mes sessions de travail visuellement pénibles, les reflets qui transforment mon écran en miroir dès que le soleil pointe — tout ça finit par user ma patience et mon envie initiale d’expérimenter ce setup. Je ne blâme pas tout sur LG ; Apple pourrait bien partager une part du problème avec sa gestion HDMI ou son intégration HDR perfectible, et je doute que les autres marques — Samsung, Sony ou autres — soient irréprochables sur ce terrain hybride entre TV et moniteur. Mes 95 % de travail, entre code, navigation et gestion de projets, ne collent pas avec les forces de ce setup, qui brille sans doute plus pour un gamer savourant du 120 Hz en plein écran ou un cinéphile plongé dans une série HDR sur Netflix. Je ne suis pas encore au point de jeter ma C4 par la fenêtre — elle a ses qualités, et je l’apprécie encore pour certains usages —, mais l’expérience n’est clairement pas des plus agréables au quotidien, loin de l’idéal que j’avais en tête au départ. Mon avis personnel, après ces mois d’essai ? Pour un usage PC intensif comme le mien, un moniteur dédié reste une valeur plus sûre, sans les compromis et les petits tracas qui s’accumulent ici. LG, Apple, si vous passez par là : un petit effort pour mieux marier vos technologies ne serait pas de refus, histoire de rendre ce genre d’expérimentation moins bancal.
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