Ligue des Droits de l’Homme : des droits à géométrie variable ?
La Ligue des droits de l’Homme (LDH), organisation souvent présentée comme un pilier de la défense des libertés et de la justice sociale, suscite des interrogations quant à ses choix d’engagement et ses priorités. La dernière affaire en date illustre ce que beaucoup considèrent comme un paradoxe : la LDH semble prête à monter au créneau pour certaines causes tout en demeurant silencieuse face à d’autres enjeux plus fondamentaux.
Ainsi, la mairie de Beaucaire (Gard) est attaquée en justice par la LDH pour l’installation d’une crèche de Noël, prétextant une violation de la laïcité. Cette crèche, enracinée dans une tradition culturelle française, devient l’objet d’un combat judiciaire. Ce qui frappe, c’est l’énergie déployée pour cette affaire tandis que d’autres causes bien plus graves semblent échapper à l’attention de l’organisation.
Où est la LDH face aux atteintes graves aux droits humains ?
Boualem Sansal, un symbole de la liberté d’expression oublié
Boualem Sansal, écrivain algérien renommé, critique de l’islamisme et fervent défenseur de la liberté d’expression, subit censure et ostracisme dans son propre pays. En France, terre supposée d’asile pour les artistes persécutés, il aurait pu espérer un soutien massif de la LDH. Pourtant, son nom reste absent des campagnes de l’organisation. Pourquoi ce silence ? La liberté d’expression serait-elle un combat trop risqué politiquement ?
La loi iranienne et la peine de mort pour non-port du voile
En Iran, une loi récente autorise la peine de mort contre les femmes refusant le port du voile obligatoire, une régression tragique des droits humains. L’indignation internationale contraste avec le silence décevant de la LDH. Pourquoi ne pas organiser de mobilisation massive pour soutenir ces femmes ? Ce mutisme laisse penser que la LDH préfère éviter des sujets susceptibles de heurter certaines sensibilités.
Les attaques contre les églises en France
En 2023, des centaines d’églises ont été vandalisées ou incendiées. L’attaque d’une église à Creil n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pourtant, la LDH reste silencieuse face à ces actes. Défendre la liberté de culte ne fait-il pas partie de ses principes fondateurs ? Ce manque de cohérence alimente un sentiment de partialité.
Une sélection de combats contestée
La crèche de Beaucaire est-elle une menace pour les libertés fondamentales ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une expression culturelle enracinée ? En concentrant ses efforts sur des symboles anodins, la LDH semble déconnectée des priorités des citoyens. Pendant ce temps, des atteintes graves aux droits humains passent sous silence.
La LDH a-t-elle perdu sa raison d’être ?
La LDH était autrefois un rempart pour les libertés fondamentales. Aujourd’hui, elle semble guidée par une grille idéologique et partisane. Lorsqu’elle s’attaque à des crèches de Noël plutôt que de dénoncer les crimes d’État en Iran, ou qu’elle délaisse la liberté d’expression et de culte, elle trahit sa mission.
Une organisation de cette ampleur devrait défendre les opprimés sans discrimination, qu’ils soient chrétiens, musulmans, athées ou d’autres confessions. En sélectionnant ses combats, la LDH risque de perdre sa crédibilité.
Une LDH impartiale et courageuse ?
La France a besoin d’une Ligue des droits de l’Homme impartiale et courageuse, capable de s’attaquer aux injustices majeures. Or, en focalisant son énergie sur des querelles secondaires, elle s’éloigne des enjeux cruciaux de notre époque. Il est temps pour la LDH de se recentrer sur sa mission : défendre les droits humains avec impartialité et courage, sans se laisser dicter ses priorités par des préjugés ou des convenances politiques.
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