Jean Pormanove : pourquoi l’Arcom doit tomber pour sauver le numérique
Le 18 août 2025, Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, s’est éteint en direct sur Kick. Ce streamer au rire franc, à la provocation sincère, s’est consumé dans un marathon fatal, sous les yeux de milliers de spectateurs. Sur X, la colère explose : l’ARCOM (Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique) est accusée d’inaction. Malgré des signalements dès décembre 2024, rien. Pourquoi financer à 50 millions d’euros une institution incapable de protéger un homme en détresse ? Comme beaucoup, je veux la fin de l’ARCOM. Mais pas juste pour Jean. Supprimons-la car elle étouffe le numérique et pousse les créateurs vers des abîmes comme Kick. Il est temps d’un internet libre, porté par une communauté responsable.
Un drame, un symptôme
Jean Pormanove diffusait sur Kick, plateforme australienne qui rit des règles. Ses défis extrêmes, sa vulnérabilité brute, attiraient des plaintes – harcèlement, danger – mais l’ARCOM, dans Le Monde, botte en touche : “La loi nous lie les mains.” Avec 50 millions de budget, cet aveu est une claque. Sur X, les internautes s’insurgent : “À quoi sert l’ARCOM si elle laisse mourir un streamer ?” Ils ont raison, mais l’inaction n’est que la surface. Le vrai scandale ? L’ARCOM, en régulant à outrance, exile les créateurs vers des zones sans garde-fous, où des drames comme celui de Jean deviennent possibles.
L’ARCOM : un frein mortel
Voici l’idée qui dérange : Jean Pormanove n’aurait peut-être pas choisi Kick sans l’ARCOM. Cette institution, obsédée par les quotas et les “contenus inappropriés”, censure les voix audacieuses. YouTube et Twitch, sous pression, surmodèrent. Résultat ? Les créateurs libres, comme Jean, fuient vers des plateformes offshore, où la liberté vire au chaos. L’ARCOM n’a pas juste échoué à sauver Jean ; elle l’a poussé vers un espace où sa fragilité a été exploitée jusqu’à la tragédie.
Supprimons l’ARCOM. Pas par vengeance, mais pour libérer le numérique. Ses 50 millions d’euros doivent financer un autre modèle : outils de signalement communautaire, programmes de santé mentale pour les créateurs en détresse, comme Jean dont les signaux étaient évidents. Un internet où la communauté agit vite, pas un régulateur englué dans des lois dépassées.
Et en pleine tempête autour du drame de Jean, le président Martin Ajdari nomme Foued Berahou – militant antifasciste et anti-Bolloré assumé – membre de l’ARCOM pour quatre ans à compter d’aujourd’hui. Une nomination qui, au-delà de questionner la neutralité de l’institution, sent le déni : pendant que le public hurle à l’inaction, l’ARCOM se barricade avec des profils partisans. Comme si ajouter du combustible à un feu déjà ardent allait apaiser les flammes.
L’autorégulation : risquée, mais vivante
L’autorégulation n’est pas parfaite. Les foules en ligne peuvent déraper – harcèlement, jugements hâtifs, comme dans les vagues de “cancel culture”. Mais est-ce pire qu’un régulateur impuissant ? Une communauté équipée (boutons de signalement, modération transparente) réagit plus vite qu’une bureaucratie. Les spectateurs de Jean, avec de vrais outils, auraient pu alerter Kick avant le drame. L’autorégulation, même imparfaite, est adaptable, humaine – l’opposé de l’ARCOM.
Un cri pour Jean, pour l’avenir
La mort de Jean Pormanove, ce garçon aux rêves trop grands pour un internet sans filet, est un signal d’alarme. Abolir l’ARCOM, c’est refuser d’autres tragédies. C’est bâtir un numérique où la liberté rime avec responsabilité collective, où les spectateurs sont des sentinelles, pas des voyeurs. Ses 50 millions d’euros doivent éduquer, soutenir, responsabiliser – pour que plus jamais un Jean ne s’éteigne sous nos yeux.
Que l’héritage de Jean soit un numérique vivant, libre et responsable.