George Sand
INDIANA

George Sand; "Indiana" / Nouvelle �dition; Paris; Michel L�vy fr.; 1861; nombreuses r��d. Michel L�vy puis Calmann L�vy

{RoDu t.I n.p.; Perr [13]; ML61 [17]} PREMIÈRE PARTIE

{RoDu [1]} I.

Par une soir�e d'automne pluvieuse et fra�che, trois personnes r�veuses �taient gravement occup�es, au fond d'un petit castel de la Brie 1, � regarder br�ler les tisons du foyer et cheminer lentement l'aiguille de la pendule. Deux de ces h�tes silencieux semblaient {RoDu 2} s'abandonner en toute soumission au vague ennui qui pesait sur eux; mais a le troisi�me donnait des marques de r�bellion ouverte : il b s'agitait sur son si�ge, �touffait � demi haut quelques b�illements m�lancoliques, et frappait c la pincette sur les b�ches p�tillantes, avec l'intention d marqu�e de lutter contre l'ennemi commun.

Ce personnage, beaucoup plus �g� que les deux autres, �tait le ma�tre de la maison, le colonel Delmare, vieille bravoure en demi-solde, homme jadis beau, maintenant �pais, au front chauve, � la moustache grise, {Perr 14} � l'œil terrible; excellent ma�tre devant qui tout tremblait, femme, serviteurs, chevaux et chiens.

Il quitta enfin sa chaise, �videmment impatient� de ne {ML61 18} savoir comment rompre le silence, et se prit � marcher pesamment dans toute la longueur du salon, sans perdre un instant la roideur e convenable � tous les mouvements d'un ancien militaire, {RoDu 3} s'appuyant sur les reins et se tournant tout d'une pi�ce, avec ce contentement perp�tuel de soi-m�me qui caract�rise l'homme de parade et l'officier mod�le.

Mais ils �taient pass�s, ces jours d'�clat o� le lieutenant Delmare respirait le triomphe avec l'air des camps; l'officier sup�rieur en retraite, oubli� maintenant de la patrie ingrate, se voyait condamn� � subir toutes les cons�quences du mariage. Il �tait l'�poux f d'une jeune et jolie femme, le propri�taire d'un commode manoir avec ses d�pendances, et, de plus, un industriel heureux dans ses sp�culations; en cons�quence g de quoi, le colonel avait de l'humeur, et ce soir-l� surtout; car h le temps �tait humide, et le colonel avait des rhumatismes.

Il arpentait avec gravit� i son vieux salon meubl� dans le go�t de Louis XV, s'arr�tant parfois devant une porte surmont�e d'Amours nus j, peints � fresque, qui encha�naient de fleurs des biches fort bien {RoDu 4} �lev�es et des sangliers de bonne volont�, parfois k devant un panneau surcharg� de sculptures maigres et tourment�es, dont l'œil se f�t vainement fatigu� � suivre les caprices tortueux et les enlacements sans fin. Mais l ces vagues et passag�res distractions n'emp�chaient pas que le colonel, � chaque tour de sa promenade, ne jet�t m un regard lucide et profond sur les deux compagnons de sa veill�e silencieuse, reportant de l'un � l'autre cet œil attentif qui couvait {Perr 15} depuis trois ans un tr�sor fragile et pr�cieux, sa femme.

Car sa femme avait dix-neuf ans n, et, si o vous l'eussiez vue enfonc�e sous le manteau de cette vaste chemin�e de {ML61 19} marbre blanc incrust� de cuivre dor�; si p vous l'eussiez vue, toute fluette, toute p�le, toute triste, le coude appuy� sur son genou q, elle toute jeune, au milieu de ce vieux m�nage, � c�t� de ce vieux mari, semblable � une fleur n�e d'hier qu'on fait �clore r dans un vase gothique s, vous eussiez plaint la femme du colonel Delmare, et peut-�tre le colonel plus encore t que sa femme.

Le troisi�me occupant de cette maison isol�e �tait assis sous le m�me enfoncement de la chemin�e, � l'autre extr�mit� de la b�che incandescente u. C'�tait un homme dans toute la force et dans toute la fleur de la jeunesse, et dont les joues brillantes, la riche chevelure d'un blond vif, les favoris bien fournis, juraient v avec les cheveux grisonnants w, le teint fl�tri et la rude physionomie du patron ; mais le moins artiste des hommes e�t encore pr�f�r� l'expression rude et aust�re de M. Delmare aux traits x r�guli�rement fades du jeune homme. La figure bouffie, grav�e en relief sur la plaque de t�le qui occupait le fond de la chemin�e, �tait peut-�tre moins monotone, avec son regard incessamment fix� sur les tisons ardents, que ne l'�tait dans la m�me contemplation le personnage vermeil et blond {RoDu 6} de cette histoire. Du reste, la vigueur assez d�gag�e de ses formes, la nettet� de ses sourcils bruns, la blancheur polie de son front, le calme de ses yeux limpides, la beaut� de ses mains, et jusqu'� la rigoureuse �l�gance de son costume de chasse, l'eussent fait passer pour un fort beau cavalier aux yeux de y toute femme qui e�t port� en amour les go�ts dits philosophiques d'un autre si�cle. Mais z peut-�tre la jeune et timide femme de M. Delmare n'avait-elle {Perr 16} jamais encore examin� un homme avec les yeux; peut-�tre y avait-il, entre aa cette femme fr�le et souffreteuse et cet homme dormeur et bien mangeant, absence de toute sympathie. Il est ab certain que l'argus {ML61 20} conjugal ab fatigua son œil de vautour sans surprendre un regard, un souffle, une palpitation entre ces deux �tres si dissemblables. Alors, bien certain de n'avoir pas m�me un sujet de jalousie pour s'occuper, il retomba dans une tristesse plus profonde qu'auparavant, et enfon�a ses mains {RoDu 7} brusquement jusqu'au fond de ses poches.

La seule figure heureuse et caressante de ce groupe, c'�tait celle d'un beau chien de chasse de la grande esp�ce des griffons, qui avait allong� ad sa t�te sur les genoux de l'homme assis. Il �tait remarquable par sa longue taille, ses larges jarrets velus, son museau effil� comme celui d'un renard, et sa spirituelle physionomie toute h�riss�e ae de poils en d�sordre, au travers af desquels deux grands yeux fauves brillaient comme deux topazes. Ces yeux de chien courant, si sanglants et si sombres dans l'ardeur de la chasse, avaient alors un sentiment de m�lancolie et de tendresse ind�finissable; et, lorsque ag le ma�tre, objet de tout cet amour d'instinct, si sup�rieur parfois aux affections ah raisonn�es de l'homme, promenait ses doigts ai dans les soies argent�es du beau griffon, les yeux de l'animal �tincelaient de plaisir, tandis aj que sa longue queue balayait l'�tre en {RoDu 8} cadence, et en �parpillait la cendre sur la marqueterie du parquet.

Il y avait peut-�tre le sujet d'un tableau � la Rembrandt dans cette sc�ne d'int�rieur � demi �clair�e par la flamme du foyer. Des lueurs blanches et fugitives inondaient par intervalles l'appartement et les figures, puis, passant ak au ton rouge de la braise, s'�teignaient par degr�s; la vaste salle s'assombrissait alors dans la {Perr 17} m�me proportion. À chaque tour de sa promenade, M. Delmare, en passant devant le feu, apparaissait comme une ombre et se perdait aussit�t dans les myst�rieuses profondeurs du salon. Quelques lames de dorure s'enlevaient �� et l� en lumi�re {ML61 21} sur les cadres ovales charg�s de couronnes, de m�daillons et al de rubans de bois, sur les meubles plaqu�s d'�b�ne et de cuivre, et jusque sur les corniches d�chiquet�es de la boiserie. Mais lorsqu'un tison, venant � s'�teindre, c�dait son �clat � un autre point embras� de l'�tre, les objets, {RoDu 9} lumineux tout � l'heure, rentraient dans l'ombre, et d'autres asp�rit�s brillantes se d�tachaient de l'obscurit�. Ainsi l'on e�t pu saisir tour � tour tous les d�tails du tableau, tant�t la console port�e sur trois grands tritons dor�s, tant�t le plafond peint qui repr�sentait un ciel parsem� de nuages et d'�toiles, tant�t les lourdes tentures de damas cramoisi � longues cr�pines qui se moiraient de reflets satin�s am, et dont les larges plis semblaient s'agiter en se renvoyant la clart� inconstante.

On e�t dit, � voir l'immobilit� des deux personnages en relief devant le foyer, qu'ils craignaient an de d�ranger l'immobilit� de la sc�ne; fixes et p�trifi�s comme les h�ros d'un conte de f�es, on e�t dit que la moindre parole, le plus l�ger mouvement allait ao faire �crouler sur eux les murs d'une cit� fantastique; et le ma�tre au front rembruni, qui d'un pas �gal coupait seul l'ombre et le silence, ressemblait assez � un sorcier qui les {RoDu 10} e�t tenus sous le charme ap.

Enfin le griffon, ayant obtenu de son ma�tre un regard de complaisance, c�da � la puissance magn�tique aq que la prunelle de l'homme exerce sur celle des animaux intelligents. Il laissa �chapper un l�ger aboiement de tendresse craintive, et jeta ses deux pattes ar sur les �paules {Perr 18} de son bien-aim� avec une souplesse et une gr�ce inimitables as.

— À bas, Oph�lia! � bas!

Et at le jeune homme adressa en anglais une grave r�primande au docile animal, qui au, honteux et repentant, se {ML61 22} tra�na en rampant vers madame Delmare comme pour lui demander protection. Mais madame Delmare ne sortit point de sa r�verie, et laissa la t�te d'Oph�lia s'appuyer sur ses deux blanches mains, qu'elle av tenait crois�es sur son genou, sans lui accorder une caresse.

— Cette chienne est donc tout � fait install�e au salon? dit le colonel, secr�tement satisfait de trouver un motif d'humeur pour {RoDu 11} passer le temps. Au chenil, Oph�lia! allons, dehors aw, sotte b�te!

Si quelqu'un alors e�t observ� de pr�s madame Delmare, il e�t pu deviner, dans cette circonstance minime et vulgaire de sa vie priv�e, le secret douloureux de sa vie enti�re. Un frisson imperceptible parcourut son corps, et ses mains, qui soutenaient sans y penser la t�te ax de l'animal favori, se crisp�rent vivement autour de son cou rude et velu, comme ay pour le retenir et le pr�server. M. Delmare, tirant alors son fouet de chasse de la poche de sa veste, s'avan�a d'un air mena�ant vers la pauvre Oph�lia, qui se coucha � ses pieds en fermant az les yeux et laissant �chapper d'avance des cris de douleur et de crainte. Madame Delmare devint plus p�le encore que de coutume; son ba sein se gonfla convulsivement, et, tournant bb ses grands yeux bleus vers son mari avec bc une expression d'effroi ind�finissable :

{RoDu 12} — De gr�ce, monsieur bd, lui dit-elle, ne la tuez pas!

Ce peu de mots firent be tressaillir le colonel. Un sentiment de chagrin prit la place de ses vell�it�s de col�re.

— Ceci, madame, est un reproche que je comprends {Perr 19} fort bien, dit-il, et que vous ne m'avez pas �pargn� depuis le jour o� j'ai eu bf la vivacit� de tuer votre �pagneul � la chasse. N'est-ce pas une grande perte? Un chien qui for�ait toujours l'arr�t, et qui s'emportait sur le gibier! bg {ML61 23} Quelle patience n'e�t-il pas lass�e? Au reste, vous ne l'avez tant aim� que depuis sa mort; auparavant, vous bh n'y preniez pas garde; mais maintenant que c'est pour vous l'occasion de me bl�mer...

— Vous ai-je jamais fait un reproche? dit madame Delmare avec cette douceur qu'on a par g�n�rosit� avec les gens qu'on aime, et par �gard pour soi-m�me avec ceux qu'on n'aime pas.

{RoDu 13} — Je n'ai pas dit cela bi, reprit le colonel sur un ton moiti� p�re, moiti� mari; mais bj il y a dans les larmes de certaines femmes des reproches plus sanglants que dans toutes les impr�cations des autres. Morbleu! madame, vous savez bien que je n'aime pas � voir pleurer autour de moi...

— Vous ne me voyez jamais pleurer, je pense.

— Eh! ne vous vois-je pas sans cesse les yeux rouges! bk C'est encore pis, ma foi! bl

Pendant cette conversation conjugale, le jeune homme s'�tait lev� et avait fait sortir Oph�lia avec le plus grand calme; puis bm il revint s'asseoir vis-�-vis de madame Delmare, apr�s avoir allum� une bougie et bn l'avoir plac�e sur le manteau de la chemin�e.

Il y eut dans cet acte de pur hasard une influence subite sur les dispositions de M. Delmare. D�s que bo la bougie eut jet� sur sa femme une clart� plus �gale et moins vacillante que celle du foyer, il remarqua l'air de {RoDu 14} souffrance et d'abattement qui, ce soir-l�, �tait r�pandu bp sur toute sa personne, son bq attitude fatigu�e, ses longs cheveux bruns pendants br sur ses joues amaigries, et une {Perr 20} teinte violac�e sous ses yeux ternis et �chauff�s. Il fit quelques tours dans l'appartement; puis, revenant � sa femme par bs une transition assez brusque :

— Comment vous trouvez-vous aujourd'hui, Indiana? {ML61 24} lui dit-il avec la maladresse d'un homme dont le cœur et le caract�re sont rarement d'accord.

— Comme � l'ordinaire; je bt vous remercie, r�pondit-elle sans t�moigner ni surprise ni rancune.

— Comme � l'ordinaire, ce n'est pas une r�ponse, ou plut�t c'est une r�ponse de femme, une r�ponse normande, qui bu ne signifie ni oui ni non, ni bien ni mal.

— Soit, je ne me porte ni bien ni mal.

— Eh bien, bv reprit-il avec une nouvelle rudesse, vous mentez : je bw sais que vous ne vous {RoDu 15} portez pas bien ; vous bx l'avez dit � sir Ralph ici pr�sent by. Voyons, en ai-je menti, moi? Parlez, monsieur Ralph, vous l'a-t-elle dit?

— Elle me l'a dit, r�pondit le flegmatique personnage interpell�, sans faire attention au regard de reproche que lui adressait Indiana.

En ce moment, un bz quatri�me personnage entra : c'�tait le factotum de la maison, ancien sergent du r�giment de M. Delmare ca.

Il expliqua en peu de mots � M. Delmare qu'il avait ses raisons pour croire que des voleurs de charbon s'�taient introduits les nuits pr�c�dentes, � pareille heure, dans le parc, et qu'il venait demander un fusil pour faire sa ronde avant de fermer les portes. M. Delmare, qui cb vit � cette aventure une tournure guerri�re, prit aussit�t son fusil de chasse, en donna un autre � Leli�vre, et se disposa � sortir de l'appartement.

— Eh quoi! dit madame Delmare avec effroi, vous tueriez un pauvre paysan pour quelques sacs de charbon?

{Perr 21} — Je tuerai comme un chien, r�pondit Delmare irrit� de cette objection, tout homme que je trouverai la nuit � r�der dans mon enclos. Si vous connaissiez la loi, madame, vous sauriez qu'elle m'y autorise.

{RoDu 17} — C'est une affreuse loi, reprit Indiana avec feu.

{ML61 25} Puis, r�primant aussit�t ce mouvement :

— Mais cc vos rhumatismes? ajouta-t-elle d'un ton plus bas. Vous oubliez qu'il pleut et cd que vous souffrirez demain si vous sortez ce soir.

— Vous avez bien peur d'�tre oblig�e de soigner le vieux mari! r�pondit ce Delmare en poussant la porte brusquement.

Et cf il sortit en continuant de murmurer contre son �ge et contre sa femme.


Variantes

  1. pesait sur eux. Mais {RoDu} ♦ pesait sur eux; mais ??? et sq.
  2. r�bellion ouverte; il {RoDu} ♦ r�bellion ouverte : il ??? et sq.
  3. b�illements m�lancoliques; il frappait {RoDu} ♦ b�illements m�lancoliques, et frappait ??? et sq.
  4. une intention {RoDu} ♦ l'intention {Goss} et sq.
  5. la longueur possible du salon ; mais sans perdre un instant la roideur {RoDu} ♦ la longueur du salon, sans perdre un instant la roideur {Goss} et sq.
  6. du mariage, savoir : � �tre l'�poux {RoDu} ♦ du mariage. Il �tait l'�poux {Goss} et sq.
  7. dans ses sp�culations. En cons�quence {RoDu} ♦ dans ses sp�culations; en cons�quence ??? et sq.
  8. ce soir-l� surtout, car{RoDu} ♦ ce soir-l� surtout; car ??? et sq.
  9. Il arpentait donc avec gravit� {RoDu} ♦ Il arpentait avec gravit� {Goss} et sq.
  10. surmont�e d'amours tout nus {RoDu} ♦ surmont�e d'Amours nus {Goss} et sq.
  11. de bonne volont�; parfois {RoDu} ♦ de bonne volont�, parfois ??? et sq.
  12. enlacements sans fin ; mais {RoDu} ♦ enlacements sans fin. Mais ??? et sq.
  13. que le colonel � chaque tour de sa promenade ne jet�t {RoDu} ♦ que le colonel, � chaque tour de sa promenade, ne jet�t ??? et sq.
  14. Car elle avait dix-neuf ans sa femme {RoDu} ♦ Car sa femme avait dix-neuf ans {Goss} et sq.
  15. et si {RoDu} ♦ et, si ??? et sq.
  16. de cuivre dor�, si {RoDu} ♦ de cuivre dor�; si ??? et sq.
  17. appuy� sur la t�te grima�ante d'un landier de fer poli {RoDu}{Goss} comme {RoDu}, landier en italiques ♦ appuy� sur son genou {Perr} et sq.
  18. qu'on met �clore {RoDu} ♦ qu'on fait �clore {Goss} et sq.
  19. vase gothique aux lourds {RoDu 5} fleurons de porcelaine {RoDu} ♦ vase gothique charg� de lourds fleurons de porcelaine {Goss} vase gothique {Perr} et sq.
  20. le colonel Delmare plus encore {RoDu} ♦ le colonel plus encore {Goss} et sq.
  21. buche {RoDu} ♦ b�che ??? et sq.
  22. bien fournis juraient {RoDu} ♦ bien fournis, juraient ??? et sq.
  23. grisonnans {RoDu} ♦ grisonnants ??? et sq. (nous n'indiquerons plus les variantes sur le pluriel des mots en ~ant)
  24. aust�re de M. Delmare, aux traits {RoDu} ♦ aust�re de M. Delmare aux traits ??? et sq.
  25. un fort beau cavalier (terme de province) aux yeux de {RoDu} ♦ un fort beau cavalier aux yeux de {Goss} et sq.
  26. en amour des go�ts un peu philosophiques; mais {RoDu}, {Goss} ♦ en amour les go�ts dits philosophiques d'un autre si�cle. Mais {Perr} et sq.
  27. avec les yeux, peut-�tre y avait-il entre {RoDu} ♦ avec les yeux; peut-�tre y avait-il, entre ??? et sq.
  28. sympathie; il est {RoDu} ♦ sympathie. Il est ??? et sq.
  29. l'argus marital {RoDu}, {Goss} ♦ l'argus conjugal {Perr} et sq.
  30. along� {RoDu} ♦ allong� {Goss} et sq.
  31. toute h�riss�e {RoDu} ♦ tout h�riss�e {Goss} ♦ toute h�riss�e {Perr} et sq.
  32. poils en d�sordre au travers {RoDu} ♦ poils en d�sordre, au travers ??? et sq.
  33. ind�finissable, et lorsque {RoDu} ♦ ind�finissable; et, lorsque ??? et sq.
  34. si sup�rieur aux affections {RoDu}, {Goss} ♦ si sup�rieur parfois aux affections {Perr} et sq.
  35. passait les doigts {RoDu} ♦ promenait ses doigts {Goss} et sq.
  36. de plaisir, et passaient du jaune orange au rouge grenat, tandis {RoDu}, {Goss} ♦ de plaisir, tandis {Perr} et sq.
  37. puis passant {RoDu} ♦ puis, passant ??? et sq.
  38. de m�daillons, et {RoDu} ♦ de m�daillons et ??? et sq.
  39. satineux {RoDu} ♦ satin�s {Goss} et sq.
  40. qu'ils eussent craint {RoDu} ♦ qu'ils craignaient {Goss} et sq.
  41. eut d� {RoDu} ♦ allait {Goss} et sq.
  42. sous le charme de la fascination {RoDu} ♦ sous le charme {Goss} et sq.
  43. puissance de ce magn�tisme {RoDu} ♦ puissance magn�tique {Goss} et sq.
  44. ses deux pattes ant�rieures {RoDu}, {Goss} ♦ ses deux pattes {Perr} et sq.
  45. inimitable {RoDu} (sur l'exemplaire que nous avons examin�, il y a bien le pluriel) ♦ inimitables {Goss} et sq.
  46. � bas! Et {RoDu} ♦ � bas! / Et ??? et sq.
  47. docile animal qui {RoDu} ♦ docile animal, qui ??? et sq.
  48. blanches mains qu'elle {RoDu} ♦ blanches mains, qu'elle ??? et sq.
  49. allons dehors {RoDu} (cette le�on para�t �tre une distraction) ♦ allons, dehors ??? et sq.
  50. ses mains qui soutenaient, sans y penser, la t�te {RoDu} ♦ ses mains, qui soutenaient sans y penser la t�te ??? et sq.
  51. velu comme {RoDu} ♦ velu, comme ??? et sq.
  52. � ses pieds, en fermant {RoDu} ♦ � ses pieds en fermant ??? et sq.
  53. que de coutume, son {RoDu} ♦ que de coutume; son ??? et sq.
  54. convulsivement, et tournant {RoDu} ♦ convulsivement, et, tournant ??? et sq.
  55. vers son mari, avec {RoDu} ♦ vers son mari avec ??? et sq.
  56. Monsieur {RoDu} ♦ monsieur ??? et sq. (nous n'indiquerons plus les variantes sur l'initiale de monsieur ou madame dans les dialogues)
  57. Ce peu de mots fit {RoDu}, {Goss} ♦ Ce peu de mots firent {Perr} et sq.
  58. o� j'eus {RoDu}, {Goss} ♦ o� j'ai eu {Perr} et sq.
  59. sur le gibier. {RoDu} ♦ sur le gibier! ??? et sq.
  60. sa mort, auparavant vous {RoDu} ♦ sa mort; auparavant, vous ??? et sq.
  61. Je ne dis pas cela {RoDu}, {Goss} ♦ Je n'ai pas dit cela {Perr} et sq.
  62. moiti� mari. Mais {RoDu} ♦ moiti� mari; mais ??? et sq.
  63. les yeux rouges? {RoDu} ♦ les yeux rouges! ??? et sq.
  64. ma foi. {RoDu} ♦ ma foi! ??? et sq.
  65. calme, puis {RoDu} ♦ calme; puis ??? et sq.
  66. rallum� la bougie �teinte, et {RoDu}, {Goss} ♦ allum� une bougie et {Perr} et sq.
  67. M. Delmare; d�s que {RoDu} ♦ M. Delmare. D�s que ??? et sq.
  68. �tait r�pandu plus que d'habitude {RoDu} ♦ �tait r�pandu {Goss} et sq.
  69. sa personne; son {RoDu} ♦ sa personne, son ??? et sq.
  70. cheveux bruns, pendans {RoDu} ♦ cheveux bruns pendants ??? et sq.
  71. dans l'appartement, puis revenant � sa femme, par {RoDu} ♦ dans l'appartement; puis, revenant � sa femme par ??? et sq.
  72. � l'ordinaire, je {RoDu} ♦ � l'ordinaire; je ??? et sq.
  73. r�ponse normande qui {RoDu} ♦ r�ponse normande, qui ??? et sq.
  74. Eh bien! {RoDu} ♦ Eh bien, ??? et sq.
  75. vous mentez, je {RoDu} ♦ vous mentez : je ??? et sq.
  76. pas bien, vous {RoDu} ♦ pas bien ; vous ??? et sq.
  77. sir Ralph, ici pr�sent {RoDu} ♦ sir Ralph ici pr�sent ??? et sq.
  78. En ce moment un {RoDu} ♦ En ce moment, un ??? et sq.
  79. du r�giment de M. Delmare, le compagnon de gloire, ou, si vous l'aimez mieux, l'�ternel grognard dont tout personnage militaire est d�sormais flanqu� dans les romans et sur les th��tres; personnage us� jusqu'� la corde, et dont le narrateur de cette histoire jure sur l'honneur de ne pas lasser la patience de son lecteur b�n�vole. En cons�quence de quoi il s'abstiendra de d�crire le susdit grognard, de raconter ses campagnes, de r�p�ter ses lazzis, de copier religieusement ses fautes de fran�ais. Il ne l'introduira dans cette histoire que comme comparse, comme une machine � ouvrir et fermer {RoDu 16} les portes, � remettre les lettres et annoncer les visiteurs. Tout ce qu'il dira du personnel de cet individu n�cessaire, c'est qu'il s'appelait Leli�vre. {RoDu} ♦ du r�giment de M. Delmare {Goss} et sq.
  80. M. Delmare qui {RoDu} ♦ M. Delmare, qui ??? et sq.
  81. avec feu; Puis, [...] mouvement :— Mais {RoDu} ♦ avec feu. / Puis, [...] mouvement : / — Mais ??? et sq.
  82. qu'il pleut, et {RoDu} ♦ qu'il pleut et ??? et sq.
  83. vieux mari, r�pondit {RoDu} ♦ vieux mari! r�pondit ??? et sq.
  84. brusquement; et {RoDu} ♦ brusquement. / Et ??? et sq.

Notes

  1. un petit castel de la Brie: George Sand utilise pour d�cor le ch�teau du Plessis-Picard – hameau de la commune de R�au proche de Melun, Seine-et-Marne – (Georges Lubin, George Sand / Correspondance; coll. des Classiques Garnier, T.I (1812-1831), p.1018). Vers 1839, le hameau comptait trente-deux habitans (Warin-Thierry, Nouveau dictionnaire complet, g�ographique, statistique [...] de la France [...], 3e �dition, [t.2], p.1095 (Paris, Belin-Leprieur, 1839).
        « La ferme et le ch�teau du Plessis-Picard, avec un parc, clos de murs, fort �tendu, » disent les Essais historiques et statistiques sur le d�partement de Seine-et-Marne, par L. Michelin (Melun / Paris; A.C. Michelin, Impr. / Dumoulin, Libr.; 1841 – 2e livraison, p.404)