George Sand
INDIANA

George Sand; "Indiana" / Nouvelle édition; Paris; Michel Lévy fr.; 1861; nombreuses rééd. Michel Lévy puis Calmann Lévy

{RoDu t.I n.p.; Perr [13]; ML61 [17]} PREMIÈRE PARTIE

{RoDu [1]} I.

Par une soirée d'automne pluvieuse et fraîche, trois personnes rêveuses étaient gravement occupées, au fond d'un petit castel de la Brie 1, à regarder brûler les tisons du foyer et cheminer lentement l'aiguille de la pendule. Deux de ces hôtes silencieux semblaient {RoDu 2} s'abandonner en toute soumission au vague ennui qui pesait sur eux; mais a le troisième donnait des marques de rébellion ouverte : il b s'agitait sur son siège, étouffait à demi haut quelques bâillements mélancoliques, et frappait c la pincette sur les bûches pétillantes, avec l'intention d marquée de lutter contre l'ennemi commun.

Ce personnage, beaucoup plus âgé que les deux autres, était le maître de la maison, le colonel Delmare, vieille bravoure en demi-solde, homme jadis beau, maintenant épais, au front chauve, à la moustache grise, {Perr 14} à l'œil terrible; excellent maître devant qui tout tremblait, femme, serviteurs, chevaux et chiens.

Il quitta enfin sa chaise, évidemment impatienté de ne {ML61 18} savoir comment rompre le silence, et se prit à marcher pesamment dans toute la longueur du salon, sans perdre un instant la roideur e convenable à tous les mouvements d'un ancien militaire, {RoDu 3} s'appuyant sur les reins et se tournant tout d'une pièce, avec ce contentement perpétuel de soi-même qui caractérise l'homme de parade et l'officier modèle.

Mais ils étaient passés, ces jours d'éclat où le lieutenant Delmare respirait le triomphe avec l'air des camps; l'officier supérieur en retraite, oublié maintenant de la patrie ingrate, se voyait condamné à subir toutes les conséquences du mariage. Il était l'époux f d'une jeune et jolie femme, le propriétaire d'un commode manoir avec ses dépendances, et, de plus, un industriel heureux dans ses spéculations; en conséquence g de quoi, le colonel avait de l'humeur, et ce soir-là surtout; car h le temps était humide, et le colonel avait des rhumatismes.

Il arpentait avec gravité i son vieux salon meublé dans le goût de Louis XV, s'arrêtant parfois devant une porte surmontée d'Amours nus j, peints à fresque, qui enchaînaient de fleurs des biches fort bien {RoDu 4} élevées et des sangliers de bonne volonté, parfois k devant un panneau surchargé de sculptures maigres et tourmentées, dont l'œil se fût vainement fatigué à suivre les caprices tortueux et les enlacements sans fin. Mais l ces vagues et passagères distractions n'empêchaient pas que le colonel, à chaque tour de sa promenade, ne jetât m un regard lucide et profond sur les deux compagnons de sa veillée silencieuse, reportant de l'un à l'autre cet œil attentif qui couvait {Perr 15} depuis trois ans un trésor fragile et précieux, sa femme.

Car sa femme avait dix-neuf ans n, et, si o vous l'eussiez vue enfoncée sous le manteau de cette vaste cheminée de {ML61 19} marbre blanc incrusté de cuivre doré; si p vous l'eussiez vue, toute fluette, toute pâle, toute triste, le coude appuyé sur son genou q, elle toute jeune, au milieu de ce vieux ménage, à côté de ce vieux mari, semblable à une fleur née d'hier qu'on fait éclore r dans un vase gothique s, vous eussiez plaint la femme du colonel Delmare, et peut-être le colonel plus encore t que sa femme.

Le troisième occupant de cette maison isolée était assis sous le même enfoncement de la cheminée, à l'autre extrémité de la bûche incandescente u. C'était un homme dans toute la force et dans toute la fleur de la jeunesse, et dont les joues brillantes, la riche chevelure d'un blond vif, les favoris bien fournis, juraient v avec les cheveux grisonnants w, le teint flétri et la rude physionomie du patron ; mais le moins artiste des hommes eût encore préféré l'expression rude et austère de M. Delmare aux traits x régulièrement fades du jeune homme. La figure bouffie, gravée en relief sur la plaque de tôle qui occupait le fond de la cheminée, était peut-être moins monotone, avec son regard incessamment fixé sur les tisons ardents, que ne l'était dans la même contemplation le personnage vermeil et blond {RoDu 6} de cette histoire. Du reste, la vigueur assez dégagée de ses formes, la netteté de ses sourcils bruns, la blancheur polie de son front, le calme de ses yeux limpides, la beauté de ses mains, et jusqu'à la rigoureuse élégance de son costume de chasse, l'eussent fait passer pour un fort beau cavalier aux yeux de y toute femme qui eût porté en amour les goûts dits philosophiques d'un autre siècle. Mais z peut-être la jeune et timide femme de M. Delmare n'avait-elle {Perr 16} jamais encore examiné un homme avec les yeux; peut-être y avait-il, entre aa cette femme frêle et souffreteuse et cet homme dormeur et bien mangeant, absence de toute sympathie. Il est ab certain que l'argus {ML61 20} conjugal ab fatigua son œil de vautour sans surprendre un regard, un souffle, une palpitation entre ces deux êtres si dissemblables. Alors, bien certain de n'avoir pas même un sujet de jalousie pour s'occuper, il retomba dans une tristesse plus profonde qu'auparavant, et enfonça ses mains {RoDu 7} brusquement jusqu'au fond de ses poches.

La seule figure heureuse et caressante de ce groupe, c'était celle d'un beau chien de chasse de la grande espèce des griffons, qui avait allongé ad sa tête sur les genoux de l'homme assis. Il était remarquable par sa longue taille, ses larges jarrets velus, son museau effilé comme celui d'un renard, et sa spirituelle physionomie toute hérissée ae de poils en désordre, au travers af desquels deux grands yeux fauves brillaient comme deux topazes. Ces yeux de chien courant, si sanglants et si sombres dans l'ardeur de la chasse, avaient alors un sentiment de mélancolie et de tendresse indéfinissable; et, lorsque ag le maître, objet de tout cet amour d'instinct, si supérieur parfois aux affections ah raisonnées de l'homme, promenait ses doigts ai dans les soies argentées du beau griffon, les yeux de l'animal étincelaient de plaisir, tandis aj que sa longue queue balayait l'âtre en {RoDu 8} cadence, et en éparpillait la cendre sur la marqueterie du parquet.

Il y avait peut-être le sujet d'un tableau à la Rembrandt dans cette scène d'intérieur à demi éclairée par la flamme du foyer. Des lueurs blanches et fugitives inondaient par intervalles l'appartement et les figures, puis, passant ak au ton rouge de la braise, s'éteignaient par degrés; la vaste salle s'assombrissait alors dans la {Perr 17} même proportion. À chaque tour de sa promenade, M. Delmare, en passant devant le feu, apparaissait comme une ombre et se perdait aussitôt dans les mystérieuses profondeurs du salon. Quelques lames de dorure s'enlevaient çà et là en lumière {ML61 21} sur les cadres ovales chargés de couronnes, de médaillons et al de rubans de bois, sur les meubles plaqués d'ébène et de cuivre, et jusque sur les corniches déchiquetées de la boiserie. Mais lorsqu'un tison, venant à s'éteindre, cédait son éclat à un autre point embrasé de l'âtre, les objets, {RoDu 9} lumineux tout à l'heure, rentraient dans l'ombre, et d'autres aspérités brillantes se détachaient de l'obscurité. Ainsi l'on eût pu saisir tour à tour tous les détails du tableau, tantôt la console portée sur trois grands tritons dorés, tantôt le plafond peint qui représentait un ciel parsemé de nuages et d'étoiles, tantôt les lourdes tentures de damas cramoisi à longues crépines qui se moiraient de reflets satinés am, et dont les larges plis semblaient s'agiter en se renvoyant la clarté inconstante.

On eût dit, à voir l'immobilité des deux personnages en relief devant le foyer, qu'ils craignaient an de déranger l'immobilité de la scène; fixes et pétrifiés comme les héros d'un conte de fées, on eût dit que la moindre parole, le plus léger mouvement allait ao faire écrouler sur eux les murs d'une cité fantastique; et le maître au front rembruni, qui d'un pas égal coupait seul l'ombre et le silence, ressemblait assez à un sorcier qui les {RoDu 10} eût tenus sous le charme ap.

Enfin le griffon, ayant obtenu de son maître un regard de complaisance, céda à la puissance magnétique aq que la prunelle de l'homme exerce sur celle des animaux intelligents. Il laissa échapper un léger aboiement de tendresse craintive, et jeta ses deux pattes ar sur les épaules {Perr 18} de son bien-aimé avec une souplesse et une grâce inimitables as.

— À bas, Ophélia! à bas!

Et at le jeune homme adressa en anglais une grave réprimande au docile animal, qui au, honteux et repentant, se {ML61 22} traîna en rampant vers madame Delmare comme pour lui demander protection. Mais madame Delmare ne sortit point de sa rêverie, et laissa la tête d'Ophélia s'appuyer sur ses deux blanches mains, qu'elle av tenait croisées sur son genou, sans lui accorder une caresse.

— Cette chienne est donc tout à fait installée au salon? dit le colonel, secrètement satisfait de trouver un motif d'humeur pour {RoDu 11} passer le temps. Au chenil, Ophélia! allons, dehors aw, sotte bête!

Si quelqu'un alors eût observé de près madame Delmare, il eût pu deviner, dans cette circonstance minime et vulgaire de sa vie privée, le secret douloureux de sa vie entière. Un frisson imperceptible parcourut son corps, et ses mains, qui soutenaient sans y penser la tête ax de l'animal favori, se crispèrent vivement autour de son cou rude et velu, comme ay pour le retenir et le préserver. M. Delmare, tirant alors son fouet de chasse de la poche de sa veste, s'avança d'un air menaçant vers la pauvre Ophélia, qui se coucha à ses pieds en fermant az les yeux et laissant échapper d'avance des cris de douleur et de crainte. Madame Delmare devint plus pâle encore que de coutume; son ba sein se gonfla convulsivement, et, tournant bb ses grands yeux bleus vers son mari avec bc une expression d'effroi indéfinissable :

{RoDu 12} — De grâce, monsieur bd, lui dit-elle, ne la tuez pas!

Ce peu de mots firent be tressaillir le colonel. Un sentiment de chagrin prit la place de ses velléités de colère.

— Ceci, madame, est un reproche que je comprends {Perr 19} fort bien, dit-il, et que vous ne m'avez pas épargné depuis le jour où j'ai eu bf la vivacité de tuer votre épagneul à la chasse. N'est-ce pas une grande perte? Un chien qui forçait toujours l'arrêt, et qui s'emportait sur le gibier! bg {ML61 23} Quelle patience n'eût-il pas lassée? Au reste, vous ne l'avez tant aimé que depuis sa mort; auparavant, vous bh n'y preniez pas garde; mais maintenant que c'est pour vous l'occasion de me blâmer...

— Vous ai-je jamais fait un reproche? dit madame Delmare avec cette douceur qu'on a par générosité avec les gens qu'on aime, et par égard pour soi-même avec ceux qu'on n'aime pas.

{RoDu 13} — Je n'ai pas dit cela bi, reprit le colonel sur un ton moitié père, moitié mari; mais bj il y a dans les larmes de certaines femmes des reproches plus sanglants que dans toutes les imprécations des autres. Morbleu! madame, vous savez bien que je n'aime pas à voir pleurer autour de moi...

— Vous ne me voyez jamais pleurer, je pense.

— Eh! ne vous vois-je pas sans cesse les yeux rouges! bk C'est encore pis, ma foi! bl

Pendant cette conversation conjugale, le jeune homme s'était levé et avait fait sortir Ophélia avec le plus grand calme; puis bm il revint s'asseoir vis-à-vis de madame Delmare, après avoir allumé une bougie et bn l'avoir placée sur le manteau de la cheminée.

Il y eut dans cet acte de pur hasard une influence subite sur les dispositions de M. Delmare. Dès que bo la bougie eut jeté sur sa femme une clarté plus égale et moins vacillante que celle du foyer, il remarqua l'air de {RoDu 14} souffrance et d'abattement qui, ce soir-là, était répandu bp sur toute sa personne, son bq attitude fatiguée, ses longs cheveux bruns pendants br sur ses joues amaigries, et une {Perr 20} teinte violacée sous ses yeux ternis et échauffés. Il fit quelques tours dans l'appartement; puis, revenant à sa femme par bs une transition assez brusque :

— Comment vous trouvez-vous aujourd'hui, Indiana? {ML61 24} lui dit-il avec la maladresse d'un homme dont le cœur et le caractère sont rarement d'accord.

— Comme à l'ordinaire; je bt vous remercie, répondit-elle sans témoigner ni surprise ni rancune.

— Comme à l'ordinaire, ce n'est pas une réponse, ou plutôt c'est une réponse de femme, une réponse normande, qui bu ne signifie ni oui ni non, ni bien ni mal.

— Soit, je ne me porte ni bien ni mal.

— Eh bien, bv reprit-il avec une nouvelle rudesse, vous mentez : je bw sais que vous ne vous {RoDu 15} portez pas bien ; vous bx l'avez dit à sir Ralph ici présent by. Voyons, en ai-je menti, moi? Parlez, monsieur Ralph, vous l'a-t-elle dit?

— Elle me l'a dit, répondit le flegmatique personnage interpellé, sans faire attention au regard de reproche que lui adressait Indiana.

En ce moment, un bz quatrième personnage entra : c'était le factotum de la maison, ancien sergent du régiment de M. Delmare ca.

Il expliqua en peu de mots à M. Delmare qu'il avait ses raisons pour croire que des voleurs de charbon s'étaient introduits les nuits précédentes, à pareille heure, dans le parc, et qu'il venait demander un fusil pour faire sa ronde avant de fermer les portes. M. Delmare, qui cb vit à cette aventure une tournure guerrière, prit aussitôt son fusil de chasse, en donna un autre à Lelièvre, et se disposa à sortir de l'appartement.

— Eh quoi! dit madame Delmare avec effroi, vous tueriez un pauvre paysan pour quelques sacs de charbon?

{Perr 21} — Je tuerai comme un chien, répondit Delmare irrité de cette objection, tout homme que je trouverai la nuit à rôder dans mon enclos. Si vous connaissiez la loi, madame, vous sauriez qu'elle m'y autorise.

{RoDu 17} — C'est une affreuse loi, reprit Indiana avec feu.

{ML61 25} Puis, réprimant aussitôt ce mouvement :

— Mais cc vos rhumatismes? ajouta-t-elle d'un ton plus bas. Vous oubliez qu'il pleut et cd que vous souffrirez demain si vous sortez ce soir.

— Vous avez bien peur d'être obligée de soigner le vieux mari! répondit ce Delmare en poussant la porte brusquement.

Et cf il sortit en continuant de murmurer contre son âge et contre sa femme.


Variantes

  1. pesait sur eux. Mais {RoDu} ♦ pesait sur eux; mais ??? et sq.
  2. rébellion ouverte; il {RoDu} ♦ rébellion ouverte : il ??? et sq.
  3. bâillements mélancoliques; il frappait {RoDu} ♦ bâillements mélancoliques, et frappait ??? et sq.
  4. une intention {RoDu} ♦ l'intention {Goss} et sq.
  5. la longueur possible du salon ; mais sans perdre un instant la roideur {RoDu} ♦ la longueur du salon, sans perdre un instant la roideur {Goss} et sq.
  6. du mariage, savoir : à être l'époux {RoDu} ♦ du mariage. Il était l'époux {Goss} et sq.
  7. dans ses spéculations. En conséquence {RoDu} ♦ dans ses spéculations; en conséquence ??? et sq.
  8. ce soir-là surtout, car{RoDu} ♦ ce soir-là surtout; car ??? et sq.
  9. Il arpentait donc avec gravité {RoDu} ♦ Il arpentait avec gravité {Goss} et sq.
  10. surmontée d'amours tout nus {RoDu} ♦ surmontée d'Amours nus {Goss} et sq.
  11. de bonne volonté; parfois {RoDu} ♦ de bonne volonté, parfois ??? et sq.
  12. enlacements sans fin ; mais {RoDu} ♦ enlacements sans fin. Mais ??? et sq.
  13. que le colonel à chaque tour de sa promenade ne jetât {RoDu} ♦ que le colonel, à chaque tour de sa promenade, ne jetât ??? et sq.
  14. Car elle avait dix-neuf ans sa femme {RoDu} ♦ Car sa femme avait dix-neuf ans {Goss} et sq.
  15. et si {RoDu} ♦ et, si ??? et sq.
  16. de cuivre doré, si {RoDu} ♦ de cuivre doré; si ??? et sq.
  17. appuyé sur la tête grimaçante d'un landier de fer poli {RoDu}{Goss} comme {RoDu}, landier en italiques ♦ appuyé sur son genou {Perr} et sq.
  18. qu'on met éclore {RoDu} ♦ qu'on fait éclore {Goss} et sq.
  19. vase gothique aux lourds {RoDu 5} fleurons de porcelaine {RoDu} ♦ vase gothique chargé de lourds fleurons de porcelaine {Goss} vase gothique {Perr} et sq.
  20. le colonel Delmare plus encore {RoDu} ♦ le colonel plus encore {Goss} et sq.
  21. buche {RoDu} ♦ bûche ??? et sq.
  22. bien fournis juraient {RoDu} ♦ bien fournis, juraient ??? et sq.
  23. grisonnans {RoDu} ♦ grisonnants ??? et sq. (nous n'indiquerons plus les variantes sur le pluriel des mots en ~ant)
  24. austère de M. Delmare, aux traits {RoDu} ♦ austère de M. Delmare aux traits ??? et sq.
  25. un fort beau cavalier (terme de province) aux yeux de {RoDu} ♦ un fort beau cavalier aux yeux de {Goss} et sq.
  26. en amour des goûts un peu philosophiques; mais {RoDu}, {Goss} ♦ en amour les goûts dits philosophiques d'un autre siècle. Mais {Perr} et sq.
  27. avec les yeux, peut-être y avait-il entre {RoDu} ♦ avec les yeux; peut-être y avait-il, entre ??? et sq.
  28. sympathie; il est {RoDu} ♦ sympathie. Il est ??? et sq.
  29. l'argus marital {RoDu}, {Goss} ♦ l'argus conjugal {Perr} et sq.
  30. alongé {RoDu} ♦ allongé {Goss} et sq.
  31. toute hérissée {RoDu} ♦ tout hérissée {Goss} ♦ toute hérissée {Perr} et sq.
  32. poils en désordre au travers {RoDu} ♦ poils en désordre, au travers ??? et sq.
  33. indéfinissable, et lorsque {RoDu} ♦ indéfinissable; et, lorsque ??? et sq.
  34. si supérieur aux affections {RoDu}, {Goss} ♦ si supérieur parfois aux affections {Perr} et sq.
  35. passait les doigts {RoDu} ♦ promenait ses doigts {Goss} et sq.
  36. de plaisir, et passaient du jaune orange au rouge grenat, tandis {RoDu}, {Goss} ♦ de plaisir, tandis {Perr} et sq.
  37. puis passant {RoDu} ♦ puis, passant ??? et sq.
  38. de médaillons, et {RoDu} ♦ de médaillons et ??? et sq.
  39. satineux {RoDu} ♦ satinés {Goss} et sq.
  40. qu'ils eussent craint {RoDu} ♦ qu'ils craignaient {Goss} et sq.
  41. eut dû {RoDu} ♦ allait {Goss} et sq.
  42. sous le charme de la fascination {RoDu} ♦ sous le charme {Goss} et sq.
  43. puissance de ce magnétisme {RoDu} ♦ puissance magnétique {Goss} et sq.
  44. ses deux pattes antérieures {RoDu}, {Goss} ♦ ses deux pattes {Perr} et sq.
  45. inimitable {RoDu} (sur l'exemplaire que nous avons examiné, il y a bien le pluriel) ♦ inimitables {Goss} et sq.
  46. à bas! Et {RoDu} ♦ à bas! / Et ??? et sq.
  47. docile animal qui {RoDu} ♦ docile animal, qui ??? et sq.
  48. blanches mains qu'elle {RoDu} ♦ blanches mains, qu'elle ??? et sq.
  49. allons dehors {RoDu} (cette leçon paraît être une distraction) ♦ allons, dehors ??? et sq.
  50. ses mains qui soutenaient, sans y penser, la tête {RoDu} ♦ ses mains, qui soutenaient sans y penser la tête ??? et sq.
  51. velu comme {RoDu} ♦ velu, comme ??? et sq.
  52. à ses pieds, en fermant {RoDu} ♦ à ses pieds en fermant ??? et sq.
  53. que de coutume, son {RoDu} ♦ que de coutume; son ??? et sq.
  54. convulsivement, et tournant {RoDu} ♦ convulsivement, et, tournant ??? et sq.
  55. vers son mari, avec {RoDu} ♦ vers son mari avec ??? et sq.
  56. Monsieur {RoDu} ♦ monsieur ??? et sq. (nous n'indiquerons plus les variantes sur l'initiale de monsieur ou madame dans les dialogues)
  57. Ce peu de mots fit {RoDu}, {Goss} ♦ Ce peu de mots firent {Perr} et sq.
  58. où j'eus {RoDu}, {Goss} ♦ où j'ai eu {Perr} et sq.
  59. sur le gibier. {RoDu} ♦ sur le gibier! ??? et sq.
  60. sa mort, auparavant vous {RoDu} ♦ sa mort; auparavant, vous ??? et sq.
  61. Je ne dis pas cela {RoDu}, {Goss} ♦ Je n'ai pas dit cela {Perr} et sq.
  62. moitié mari. Mais {RoDu} ♦ moitié mari; mais ??? et sq.
  63. les yeux rouges? {RoDu} ♦ les yeux rouges! ??? et sq.
  64. ma foi. {RoDu} ♦ ma foi! ??? et sq.
  65. calme, puis {RoDu} ♦ calme; puis ??? et sq.
  66. rallumé la bougie éteinte, et {RoDu}, {Goss} ♦ allumé une bougie et {Perr} et sq.
  67. M. Delmare; dès que {RoDu} ♦ M. Delmare. Dès que ??? et sq.
  68. était répandu plus que d'habitude {RoDu} ♦ était répandu {Goss} et sq.
  69. sa personne; son {RoDu} ♦ sa personne, son ??? et sq.
  70. cheveux bruns, pendans {RoDu} ♦ cheveux bruns pendants ??? et sq.
  71. dans l'appartement, puis revenant à sa femme, par {RoDu} ♦ dans l'appartement; puis, revenant à sa femme par ??? et sq.
  72. à l'ordinaire, je {RoDu} ♦ à l'ordinaire; je ??? et sq.
  73. réponse normande qui {RoDu} ♦ réponse normande, qui ??? et sq.
  74. Eh bien! {RoDu} ♦ Eh bien, ??? et sq.
  75. vous mentez, je {RoDu} ♦ vous mentez : je ??? et sq.
  76. pas bien, vous {RoDu} ♦ pas bien ; vous ??? et sq.
  77. sir Ralph, ici présent {RoDu} ♦ sir Ralph ici présent ??? et sq.
  78. En ce moment un {RoDu} ♦ En ce moment, un ??? et sq.
  79. du régiment de M. Delmare, le compagnon de gloire, ou, si vous l'aimez mieux, l'éternel grognard dont tout personnage militaire est désormais flanqué dans les romans et sur les théâtres; personnage usé jusqu'à la corde, et dont le narrateur de cette histoire jure sur l'honneur de ne pas lasser la patience de son lecteur bénévole. En conséquence de quoi il s'abstiendra de décrire le susdit grognard, de raconter ses campagnes, de répéter ses lazzis, de copier religieusement ses fautes de français. Il ne l'introduira dans cette histoire que comme comparse, comme une machine à ouvrir et fermer {RoDu 16} les portes, à remettre les lettres et annoncer les visiteurs. Tout ce qu'il dira du personnel de cet individu nécessaire, c'est qu'il s'appelait Lelièvre. {RoDu} ♦ du régiment de M. Delmare {Goss} et sq.
  80. M. Delmare qui {RoDu} ♦ M. Delmare, qui ??? et sq.
  81. avec feu; Puis, [...] mouvement :— Mais {RoDu} ♦ avec feu. / Puis, [...] mouvement : / — Mais ??? et sq.
  82. qu'il pleut, et {RoDu} ♦ qu'il pleut et ??? et sq.
  83. vieux mari, répondit {RoDu} ♦ vieux mari! répondit ??? et sq.
  84. brusquement; et {RoDu} ♦ brusquement. / Et ??? et sq.

Notes

  1. un petit castel de la Brie: George Sand utilise pour décor le château du Plessis-Picard – hameau de la commune de Réau proche de Melun, Seine-et-Marne – (Georges Lubin, George Sand / Correspondance; coll. des Classiques Garnier, T.I (1812-1831), p.1018). Vers 1839, le hameau comptait trente-deux habitans (Warin-Thierry, Nouveau dictionnaire complet, géographique, statistique [...] de la France [...], 3e édition, [t.2], p.1095 (Paris, Belin-Leprieur, 1839).
        « La ferme et le château du Plessis-Picard, avec un parc, clos de murs, fort étendu, » disent les Essais historiques et statistiques sur le département de Seine-et-Marne, par L. Michelin (Melun / Paris; A.C. Michelin, Impr. / Dumoulin, Libr.; 1841 – 2e livraison, p.404)