Mission. — La Tour d'Auvergne. — Parme. — Bologne. — Occupation de Florence. — Georges La Fayette. |
LETTRE PREMIÈRE
Bologne, 24 fructidor. c
ARMÉE D'ITALIE, « LIBERTÉ, ÉGALITÉ »
Au quartier général à Bologne, 17 fructidor an VIII de la République française, une et indivisible.
Dupont, lieutenant général, au citoyen Dupin, adjoint à l'état-major de l'aile droite de l'armée.
Je désire, mon cher Dupin e, qu'aussitôt la réception de cette lettre, vous vous rendiez à Bercello. Vous y prendrez des renseignements sur les moyens de passage qui existent sur le Pô, depuis Crémone jusqu'à ce point. Vous y préviendrez l'administration de Bercello de l'arrivée d'un corps de troupes {CL 390} faisant partie de l'aile droite, ainsi que l'administration de Guastalla, afin qu'elles s'occupent de la subsistance de ces troupes, dont la force n'est pas encore déterminée, mais qui pourront s'élever à deux mille hommes sur chacun de ces deux points.
Vous descendrez le fleuve jusqu'à la hauteur de Borgo-Forte, et vous vous porterez jusqu'à San Benedetto, prenant sur votre route les renseignements les plus précis sur le nombre et la position des bacs et autres moyens de passage.
{Lub 326} Vous tâcherez de découvrir la force et la position des postes autrichiens sur la rive gauche du fleuve. Vous vous assurerez s'ils ont un pont de bateaux à Borgo-Forte ou ailleurs. Vous vous instruirez de la position générale de leur armée, et de la force de la garnison de Mantoue.
Après avoir rempli très-rapidement ces différentes instructions, vous vous rendrez à Bologne, ou à mon quartier général si j'ai quitté cette place.
Vous prendrez avec vous un gendarme de l'escorte des bagages, et je vous autorise à prendre sur votre route les escortes de troupes qui vous seraient nécessaires.
Il est essentiel de savoir si les Autrichiens font des mouvements de troupes qui annoncent des desseins hostiles. Si vous pouvez vous procurer quelques bons espions, employez-les ou adressez-les-moi.
Salut et amitié,
DUPONT.
Je présume que cette lettre vous trouvera à Parme
{CL 391} LETTRE II
Bologne, le 24 fructidor f.
DE MAURICE À SA MÈRE
Je t'envoie cette lettre du général, ma bonne mère, pour me faire pardonner un peu, non pas mon silence, que, pour mon compte, je ne me pardonne guère, mais pour écarter un peu tes reproches et tes suppositions. Tu vois qu'en somme je ne me conduis pas de manière à perdre l'estime et la confiance, puisque j'ai été choisi sur six adjoints pour remplir une mission délicate et qui ne se confie point au premier venu. Cette preuve de mon activité et de ma conscience à faire mon métier te fera plaisir, je le sais; mais excusera-t-elle mon silence d'un mois à Milan? Ah! g que tu es fine, ma bonne mère! Tu as deviné, sans que je t'en aie dit un seul mot, que j'avais été dans cette maudite Capoue, sous l'empire d'une terrible préoccupation! Ne m'interroge pas trop, je t'en prie. Il y a des choses qu'on aime mieux raconter {Lub 327} qu'écrire. Que veux-tu! Je suis dans l'âge des émotions vives, et je ne suis pas coupable de les ressentir. J'ai été enivré, mais j'ai souffert aussi. Pardonne-moi donc, et souviens-toi que j'ai quitté Milan avec joie, avec une ardente volonté de me consacrer aux devoirs de mon emploi. Plus tard je te raconterai tout de sang-froid, car déjà j'ai retrouvé dans l'agitation de mon métier le calme de mon esprit. Je me suis acquitté de mon mieux de la commission du général. J'ai parcouru en trois jours toute la ligne. Je suis arrivé hier, et le soir même j'ai eu la satisfaction de voir mon rapport, dont le général a été très-content, envoyé tout vif au général en chef. {CL 392} Ce n'est pas là servir en machine, et j'aime la guerre quand j'en comprends les mouvements et la pensée. C'est pour moi comme une belle partie d'échecs, au lieu que pour le pauvre soldat c'est un grossier jeu de hasard. Il est vrai que bien des êtres qui me valent sous d'autres rapports sont forcés de passer leur vie dans des fatigues obscures que n'embellit jamais le plaisir de comprendre et de savoir. Je les plains, et je partagerais leurs souffrances, si, en les partageant, je pouvais les adoucir. Mais il n'en serait rien; et puisque l'éducation m'a donné quelque lumière, ne dois-je pas à mon pays, dont j'ai embrassé la défense avec ardeur, de mettre à son service la petite capacité de ma cervelle, aussi bien que l'activité de mes membres? M. de La Tour d'Auvergne, ce héros que je pleure, fut de mon avis quand je lui parlai ainsi: il me trouva tout aussi bon patriote que lui-même, malgré mon grain d'ambition et tes sollicitudes maternelles. Sa modestie m'a fait surtout une impression que je n'oublierai jamais, et que toute ma vie je me proposerai pour modèle. La vanité gâte le mérite des plus belles actions. La simplicité, un silence délicat sur soi-même en rehaussent le prix et font aimer ceux qu'on admire. Hélas, il n'est plus! il a trouvé une mort glorieuse et digne de lui. Tu ne le maudis plus maintenant, et tu le regrettes avec moi!
D'ailleurs, tu persistes à détester tous les héros. Comme je n'en suis pas encore un, je ne crains rien pour le présent. Mais est-ce que tu me défends d'aspirer à le devenir? Je serais capable d'y renoncer si tu me menaçais de ne plus m'aimer, et d'aller planter des choux en guise de lauriers dans les carrés de ton jardin. Mais j'ai bon {Lub 328} espoir que h tu t'habitueras à mon ambition, et que je trouverai moyen de me la faire pardonner.
J'ai traversé les États du duc de Parme et je me suis cru en 88. Des fleurs de lis, des armes, des livrées, des {CL 393} chapeaux sous le bras, des talons rouges. Ma foi, cela paraît bien drôle aujourd'hui. On nous regardait dans les rues comme des animaux extraordinaires. Il y avait dans leurs regards un mélange d'effroi, de scandale, de haine, tout à fait comique. Ils ont tous les préjugés, la sottise et la poltronnerie de nos royalistes de Paris. Notre commissaire des guerres, jeune homme tout à fait aimable, passa la soirée dans une des grandes maisons de l'endroit, et nous raconta que la conversation avait roulé tout le temps sur l'arbre généalogique de chaque famille des Étals du duc. Pour se divertir, il leur a dit qu'il y avait dans la ville un petit-fils du maréchal de Saxe, et qu'il servait la République. Il y eut un long cri d'horreur et de stupéfaction dans l'assemblée. On n'en revenait pas, et encore n'osa-t-on pas dire devant ce jeune homme tout ce qu'on pensait d'une pareille abomination. J'en ai bien ri.
J'ai été voir dans cette bonne ville de Parme l'académie de peinture et l'immense théâtre dans le goût des anciens cirques, bâti par Farnèse. On n'y a pas joué depuis deux siècles; il tombe en ruine. Mais il est encore admirable. À Bologne j'ai vu la galerie San-Pietri, une des plus belles collections de l'Itahe. Il y a les plus beaux ouvrages de Raphaël, du Guide, du Guerchin et des Carrache. i Je fus aussi visiter la tour penchée, qui a cent quarante pieds de haut, et surplombe sa base de neuf pieds; puis la sainte Madone, espèce de planche peinte, à ce qu'ils croient, par saint Luc. Les Bolonais ont une telle vénération pour elle, qu'il n'arrive rien d'heureux à vingt lieues à la ronde qu'on ne lui en attribue le mérite. Ils lui ont bâti une superbe église sur la première pointe de l'Apennin. On y arrive par une galerie fort belle, d'une lieue et demie d'étendue. Ce sont de grandes arcades régulières, bâties par les riches particuliers qui désirent aller en paradis. Les architectes en ont fait un objet de spéculation. Ils en ont {CL 394} élevé qu'ils ont revendues très-cher aux gens qui, à l'article de la mort, pressés de gagner la miséricorde céleste, se pressent d'en passer par toutes les conditions. C'est fort édifiant!
{Lub 329} Toutes ces beautés classiques et religieuses ne m'ont pas empêché d'apprécier à Bologne l'excellence des mortadelles. Ne pouvant t'en envoyer, j'ai choisi pour toi une agate en camée qui m'a paru très-belle, quoique ce ne soit pas un antique, et que, comme M. Jourdain, je ne sache pas très-bien ce que cela signifie. Adieu j, ma bonne mère, aime-moi, gronde-moi, pourvu que tes lettres soient bien longues, car je n'en trouve jamais assez. k 1
LETTRE III
Bologne, 9 vendémiaire an IX (octobre 1800).
Au citoyen René de Villeneuve, à Chenonceaux, par Amboise.
Rester un mois et demi sans m'entretenir avec mes bons amis, mes bons frères! n'est-ce pas là la chose l la plus bizarre, la plus ridicule, la plus impardonnable qu'il soit possible d'imaginer?... Cependant, si l'infortune a quelques droits sur les cœurs généreux, écoute, mon cher René, le récit de mes malheurs.
Le général Dupont est nommé lieutenant général commandant la droite de l'armée. Nous partons de Milan pour nous rendre à notre quartier général. À moitié chemin le général m'envoie reconnaître les avant-postes autrichiens sur le Pô, depuis l'embouchure de l'Oglio jusqu'à celle de la Chiesa et du Mincio. Je remplis de mon mieux cette mission. Je reviens à Bologne avec les détails les plus précis {CL 395} sur les positions et les forces de l'ennemi. Le général envoie mon rapport au général en chef. On forme le plan d'attaque d'après mes renseignements. Je dois conduire une colonne sur un des points que j'ai reconnus. Le coup est brillant et hardi... Vous allez entendre parler de moi!... La trêve va expirer; je brûle de tomber sur les Autrichiens. Nous partons de Bologne pour nous rendre à Guastalla, petite ville sur le Pô. Le jour de l'expiration de la trêve, nous allons reconnaître les avant-postes ennemis: le général annonce à tous les chefs que nous sommes en temps de guerre: c'est le lendemain que nous devons atquer. Nous attendons le courrier qui doit nous en confirmer l'ordre. Il {Lub 330} arrive, mon cœur fait tic tac. Puis, je me dis: c'est pour demain! Je vois déjà mon nom dans le journal et je saute de joie. Cependant le paquet est décacheté, on lit!... Pas du tout! C'est une maudite prolongation d'armistice que tous les cinq cents diables emportent*!
* C'était le moment des négociations de M. de Cobentzel avec Joseph Bonaparte à Lunéville. Bonaparte, voulant obtenir des conditions essentielles, menaçait de reprendre les hostilités; M. de Cobentzel tenait bon, et pourtant faisait de temps en temps quelques concessions pour gagner l'hiver, espérant que cette saison arrêterait nos troupes.
Depuis cette époque, nous sommes le bec dans l'eau, bercés tantôt de la paix, tantôt de la guerre, et fort ennuyés de tous ces retards.
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Maman m'écrit que tu vas retourner passer l'hiver à Paris. Si nous ne nous battons pas à cette époque, j'irai peut-être t'y embrasser, et tu cours grand risque d'être étouffé dans cette entrevue. Car je t'aime d'une fière force et je ne suis pas une mazette. De sorte que si je t'embrasse de toutes mes forces et de toute ma tendresse, tu es un homme mort. Adieu, mon cher René, j'embrasse {CL 396} toi et Auguste, je présente mes respects à madame René et à madame Auguste, ainsi qu'à notre bonne maman de Courcelles, et, pour me servir de ses expressions, dis-lui que le hussard, tout extravagant qu'il est, ne cesse de penser aux bontés qu'elle voulait bien avoir pour lui. Embrasse aussi ma petite nièce Emma. Elle sera sûrement aussi étonnée d'entendre parler de moi qu'elle l'était de me voir entrer chez toi si bruyamment. Ne me tiens pas rigueur. Écris-moi.
{Presse 10/11/ 1} LETTRE IV m
Florence, 26 vendémiaire an IX (octobre 1800).
DE MAURICE À SA MÈRE
C'est pour le coup que nous venons de faire une belle équipée! Nous venons de rompre la trêve comme de jolis garçons que nous sommes. En trois jours nous {Lub 331} nous sommes emparés de la Toscane et de la belle et délicieuse ville de Florence. M. de Sommariva, ses fameuses troupes, ses terribles paysans armés, tout a fui à notre approche, et nous sommes des enfonceurs de portes ouvertes.
Avec le général Dupont, commandant l'expédition, nous avons traversé l'Apennin à la tête de l'avant-garde, et maintenant nous nous reposons délicieusement sous les oliviers, les orangers, les citronniers et les palmiers qui bordent les rives de l'Arno. Cependant les Toscans insurgés se sont retranchés dans Arezzo, et tiennent en échec le général Mounier, l'un de nos généraux de division. Mais nous venons d'y envoyer du canon, et bientôt tout sera terminé.
Il n'y a rien de comique comme notre entrée à Florence. {CL 397} M. de Sommariva avait envoyé à notre rencontre plusieurs parlementaires, chargés de nous assurer de sa part qu'il allait désarmer les paysans qu'il avait soulevés, et qu'il nous priait de nous arrêter; mais que si nous persistions à entrer dans Florence, il se ferait tuer sur les remparts. C'était bien parler; mais, en dépit de ses promesses et de ses menaces, nous continuâmes notre marche. Arrivés à quelques milles de Florence, le général Dupont envoie le général Jablonowski avec un escadron de chasseurs pour reconnaître si l'ennemi défend en effet la place. Moi, qui me trouvais là assez désœuvré, je suis le général Jablonowski. Nous arrivons militairement par quatre, le sabre en main, au grand trot. Point de résistance, nous entrons dans la ville, personne pour nous arrêter. Au coin d'une rue, nous nous trouvons nez à nez avec un détachement de cuirassiers autrichiens. Nos chasseurs veulent les sabrer. L'officier autrichien s'avance vers nous chapeau bas, et nous dit que, lui et son piquet formant la garde de police, il est obligé de se retirer des derniers. Une si bonne raison nous désarme, et nous le prions poliment d'aller rejoindre bien vite le reste de l'armée autrichienne et toscane, qui se repliait sur Arezzo. Nous arrivons sur la grande place où les députés du gouvernement viennent nous rendre leurs devoirs. J'établis le quartier général dans le plus beau quartier et le plus beau palais de la ville. Je retourne vers le général Dupont. Nous faisons une entrée triomphale, et voilà une ville prise.
{Lub 332} Le soir même, ou illumine le grand Opéra, on nous garde les plus belles loges, on nous envoie de bonnes berlines pour nous y traîner, et nous voilà installés en maîtres. Le lendemain, il nous restait à prendre deux forts, garnis chacun de dix-huit pièces de canon et d'un obusier. Nous envoyons dire aux deux commandants que nous allons leur fournir toutes les voitures nécessaires à l'évacuation de {CL 398} leurs garnisons. Frappés d'une si terrible sommation, ils se rendent sur-le-champ, et nous voilà maîtres des deux forts. Cette capitulation nous a fait tant rire, que nous étions tentés de nous imaginer que les Autrichiens s'entendaient avec nous. Il paraît cependant qu'il n'en est rien.
Ils ont emporté et embarqué à Livourne la fameuse Vénus, et les deux plus belles filles de Niobé. J'ai été ce matin à la galerie. Elle est remplie d'une immense quantité de statues antiques toutes superbes. J'ai vu le fameux torse, la Vénus à la coquille, le Faune, le Mercure, et force empereurs et impératrices de Rome. Cette ville fourmille de beaux édifices et regorge de chefs-d'œuvre. Les ponts, les quais et les promenades sont un peu distribués comme à Paris; mais elle a cet avantage d'être située dans un vallon admirable d'aspect et de fertilité. Ce ne sont que villas charmantes, allées de citronniers, forêts d'oliviers: juge comme tout cela nous paraît joli au sortir des Apennins!
Ça ira bien pourvu que ça dure, mais je crois que nous marcherons du côté de Ferrare si les hostilités recommencent avec les Autrichiens. Alors nous abandonnerons ces belles contrées pour retourner aux rives arides du Pô.
Tu vois, ma bonne mère, que je cours de la belle manière. Je ne veux point quitter le général Dupont, il me veut du bien. Je jouis ici de l'amitié et de la considération de ceux avec qui je vis. Le général a trois aides de camp. Le troisième est Merlin, fils du directeur. Il était aide de camp de Bonaparte, et a fait avec lui les campagnes d'Eacute;gypte. Il est capitaine dans mon régiment; sa sœur avait épousé notre colonel peu de temps avant qu'il fût tué. Bonaparte, ne gardant plus que des aides de camp chefs de brigade, nous l'a envoyé au retour de la campagne de l'armée de réserve. C'est un fort bon enfant. Moi, je suis l'officier de correspondance attaché immédiatement {CL 399} au général, logeant et vivant avec lui. Je {Lub 333} suis devenu décidément l'homme de confiance pour les missions délicates et rapides. Nous avons un état-major composé de plusieurs officiers, mais qui ne vivent point avec nous. Notre société sa compose de Merlin, Morin, Decouchy, Barthélémy, frère du directeur, Georges La Fayette et moi. C'est avec Georges La Fayette que je suis le plus lié. C'est un jeune homme charmant, plein d'esprit, de franchise et de cœur. Il est sous-lieutenant au 11e régiment de hussards, et commande trente hussards de notre escorte. Nous formons ce qu'on appelle la bande joyeuse. Madame de La Fayette et sa fille sont maintenant à Chenonceaux. Notre liaison s'accroît tout naturellement de cette liaison de nos parents. Tu devrais bien y aller faire un tour. Ce voyage te distrairait, et tu en as grand besoin, ma pauvre mère. Le séjour de Nohant, depuis que je n'y suis plus, te paraît sombre. Cette idée m'afflige. Je serais le plus heureux du monde si tu ne t'ennuyais point. Nous faisons, La Fayette et moi, les plus jolis projets de réunion pour quand la paix sera venue. Nous nous voyons à Chenonceaux avec nos bonnes mères, n'ayant d'autre soin que celui de les divertir et de les dédommager des inquiétudes que nous leur avons données. Tu vois que nous conservons des idées et des sentiments humains, malgré la guerre et le carnage. Je parle bien souvent de toi avec Georges, qui me parle aussi de sa mère. Quelque bonne qu'elle puisse être, tu dois être encore meilleure et au-dessus de toute comparaison. Quant à père Deschartres, en toutes choses il est incomparable; et puisque le voilà maire de Nohant, je le salue jusqu'à terre et l'embrasse de tout mon cœur.
MAURICE.