L’éthanol dans l’essence : pourquoi votre carburant de jardinage se dégrade si vite ?

Bonjour à tous, Paul Argoud à l’antenne ! Si vous entretenez votre jardin avec des outils thermiques comme moi, vous avez peut-être remarqué un problème agaçant : l’essence stockée dans vos bidons ne tient plus aussi longtemps qu’avant. Après des années à jongler avec des tondeuses capricieuses et des tronçonneuses qui refusaient de démarrer, j’ai pointé du doigt un coupable : l’éthanol, cet additif omniprésent dans l’essence moderne. Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi je pense que le bioéthanol complique la vie des jardiniers amateurs, et comment j’ai résolu le problème en passant au sans-plomb 98 (SP98).

Mon constat : une essence qui ne dure plus

Je suis un mordu de jardinage, et mes outils thermiques – une tondeuse à moteur 4 temps, une tronçonneuse et une débroussailleuse à 2 temps – sont mes alliés pour garder mon terrain impeccable. Mais ces dernières années, j’ai remarqué que l’essence stockée dans mes bidons devenait problématique. Après seulement deux ou trois mois, elle semblait perdre ses propriétés : ma tondeuse toussotait, ma tronçonneuse refusait de démarrer, et je devais souvent nettoyer les carburateurs. Ce n’était pas le cas il y a dix ans, alors qu’est-ce qui avait changé ?

En me renseignant, j’ai découvert que l’ajout de bioéthanol dans l’essence, généralisé en Europe depuis les années 2000, était probablement en cause. Convaincu que cet additif complique la conservation du carburant, j’ai décidé de tester une alternative : je suis passé au SP98, qui contient 5 % d’éthanol (E5) contre 10 % pour le SP95 (E10). Après une saison entière – soit environ six mois de stockage dans des bidons hermétiques – le résultat est clair : l’essence se conserve mieux, mes outils démarrent sans broncher, et je passe moins de temps à bricoler mes moteurs.

Pourquoi l’éthanol gâche-t-il votre essence ?

Le bioéthanol, fabriqué à partir de cultures comme la betterave ou le blé, est ajouté à l’essence pour réduire les émissions de CO2 et la dépendance aux carburants fossiles. Sur le papier, c’est une bonne idée. Mais pour les petits moteurs de nos outils de jardin, cet additif pose des problèmes sérieux, surtout quand l’essence est stockée.

1. Il attire l’humidité comme un aimant

Le bioéthanol est hygroscopique, c’est-à-dire qu’il absorbe l’eau présente dans l’air. Si votre bidon n’est pas parfaitement étanche ou si vous vivez dans une région humide, l’essence (comme le SP95-E10) peut se gorger d’humidité. Résultat ? Deux gros soucis :

Suggestion visuelle : Une infographie montrant un bidon d’essence avec une couche d’eau au fond (séparation de phase) serait parfaite ici. Un schéma simple pourrait illustrer l’essence en haut, l’éthanol et l’eau en bas, avec une légende expliquant le phénomène.

2. Il accélère la dégradation du carburant

L’éthanol favorise l’oxydation de l’essence, ce qui crée des gommes et des vernis. Ces résidus finissent par encrasser les carburateurs, surtout si l’essence reste stockée longtemps. Pour mes outils, cela se traduisait par des démarrages difficiles et des performances en berne.

Suggestion visuelle : Une photo d’un carburateur encrassé (avec des dépôts visibles) ou un avant/après (carburateur propre vs encrassé) rendrait ce point plus concret.

3. Une durée de vie raccourcie

Contrairement à l’essence pure, qui pouvait se conserver jusqu’à six mois voire plus, l’essence éthanolée (E5 ou E10) commence à se dégrader en 1 à 3 mois dans des conditions classiques. Pour nous, jardiniers, qui stockons souvent du carburant pour l’hiver, c’est une vraie contrainte.

4. Les petits moteurs, victimes collatérales

Les moteurs 2 temps ou 4 temps de nos outils de jardin sont particulièrement vulnérables. Leurs carburateurs sont sensibles aux contaminants, et même une petite quantité d’eau ou de résidus peut causer des dégâts. L’éthanol aggrave ces problèmes, rendant les pannes plus fréquentes.

Ma solution : le SP98 et quelques astuces

Après avoir constaté ces problèmes, j’ai opté pour le SP98 (E5), qui contient moins d’éthanol que le SP95 (E10). Ce changement a porté ses fruits : après six mois de stockage, mon essence reste utilisable, et mes outils fonctionnent comme au premier jour. Mais je ne m’arrête pas là. Voici mes astuces pour maximiser la conservation du carburant :

  1. Privilégiez le SP98 ou une essence sans éthanol : Le SP98 est un bon compromis, mais l’essence alkylate (sans éthanol) est encore meilleure pour les petits moteurs, bien que plus rare.
  2. Stockez intelligemment : J’utilise des bidons hermétiques en métal, remplis à ras bord pour limiter l’air, et je les garde dans un garage frais et sec.
  3. Ajoutez un stabilisant : Un additif stabilisant (trouvable en magasin de bricolage) prolonge la durée de vie de l’essence en freinant l’oxydation.
  4. Videz les réservoirs : Avant l’hiver, je vide les réservoirs de mes outils pour éviter que le carburant ne se dégrade à l’intérieur.
SolutionAvantagesInconvénients
SP98 (E5)Moins d’éthanol, meilleure conservationToujours un peu d’éthanol, coût légèrement plus élevé
Essence sans éthanolIdéal pour petits moteurs, longue conservationDisponibilité limitée, coût plus élevé
StabilisantsProlonge la durée de vie, réduit la corrosionCoût supplémentaire, application régulière
Stockage hermétiqueMinimise l’humiditéNécessite des bidons de qualité
Vider les réservoirsÉvite la dégradation dans le moteurPrend du temps

L’éthanol : un compromis controversé

Je ne vais pas mâcher mes mots : pour les jardiniers comme nous, l’éthanol est plus un problème qu’une solution. Oui, il réduit les émissions de CO2, et je comprends son rôle dans la lutte contre le changement climatique. Mais pour les petits moteurs, ses inconvénients – corrosion, encrassement, dégradation rapide – l’emportent largement. Des experts, comme Margaret Wooldridge, estiment qu’on pourrait mieux utiliser l’éthanol, mais en attendant, nous, utilisateurs, devons composer avec ses défauts.

Protégez vos outils, changez vos habitudes

L’éthanol a transformé la façon dont nous stockons et utilisons l’essence, et pas pour le mieux. En passant au SP98 et en adoptant des pratiques de stockage rigoureuses, j’ai retrouvé des outils fiables et une essence qui dure. Si vous en avez assez de nettoyer des carburateurs ou de jeter du carburant inutilisable, dès aujourd’hui, passez au SP98, ajoutez un stabilisant, et dites adieu aux pannes surprises. Vérifiez la teneur en éthanol de votre essence, utilisez des stabilisants, et stockez correctement. Vos outils vous remercieront, et vous pourrez jardiner l’esprit tranquille.

Prenez soin de vos moteurs, et ils prendront soin de votre jardin !

Article publié le .


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *