Mon smartphone, leur dictature
J’ai payé mon téléphone 1700 €. J’ai choisi le modèle, la couleur, la capacité. Je l’ai rempli de mes données, je l’ai connecté à mes services, je l’ai personnalisé à mon image. Mais chaque jour, je me heurte à la même réalité : ce smartphone n’est pas à moi. Ce que j’ai entre les mains, ce n’est pas un outil. C’est un poste de surveillance, une cage dorée dont les clés sont détenues par Apple, Google, Meta, les gouvernements… et même l’Union européenne.
Je suis client. Je suis adulte. Je suis propriétaire. Mais tout dans mon expérience d’utilisateur me rappelle que je ne suis qu’un simple locataire sous tutelle.
Ils décident, j’obéis : la servitude moderne du smartphone
Ce que je peux voir, ce que je peux enregistrer, ce que je peux ignorer… tout est verrouillé par d’autres.
- Impossible de faire une capture d’écran d’une story Instagram éphémère sur iOS. Meta et Apple ont décidé que « non », au nom d’une pseudo-confidentialité… alors même que mes données de navigation sont revendues à tour de bras.
- Impossible de désactiver certaines alertes gouvernementales, comme FR-Alert. Canicule ? Risque d’attentat ? BIP BIP BIP… même en mode silence, même en avion. Je peux éteindre ma localisation, bloquer mes applis, mais pas faire taire l’État. Sur iOS, certaines alertes sont indésactivables. Sur Android ? Pareil. Et ce n’est pas tout : même des applications comme Signal, qui prônent la confidentialité, sont menacées. Meredith Whittaker, présidente de Signal, a averti lors des Nuits Sonores à Lyon en 2025 que l’application pourrait quitter la France si la loi narcotrafic, obligeant des backdoors dans les messageries chiffrées, est adoptée. « Une faille créée en France devient un vecteur pour quiconque souhaite saper la confidentialité », a-t-elle déclaré, dénonçant une loi qu’elle juge « malhonnête ».
- Impossible d’accéder à certaines fonctions avancées de Google Maps, parce que l’Europe a décidé qu’il fallait à nouveau me « protéger ». Résultat : des menus planqués, des services bridés, et l’expérience utilisateur qui se délite. Merci Bruxelles.
Et pendant ce temps-là ? Les Américains, eux, ont droit à tout.
Les Européens traités comme des sous-clients
Tu crois avoir le même iPhone que ton pote new-yorkais ? Tu rêves. Voici un petit florilège des fonctions Apple inaccessibles en France ou en Europe :
- Apple Cash ? Inexistant.
- Apple Card ? Interdite.
- Apple Pay Later ? Réservé aux États-Unis.
- Siri multilingue (franglais, notamment) ? Absent.
- SharePlay avec Apple Music via CarPlay ? Limité.
- Fonctions avancées d’iCloud Photos (reconnaissance faciale plus précise, tri intelligent) ? Incomplètes.
- iMessage Contact Key Verification ? Encore en déploiement, mais d’abord aux États-Unis.
- News+ ? Refusé aux Français. L’Europe a décidé que c’était « compliqué » avec nos lois.
Même les tests bêta publics de certaines fonctionnalités arrivent des semaines, voire des mois plus tard chez nous. On est devenus des citoyens de seconde zone numériques, relégués à la version bridée du monde connecté.
Et Google ? Même punition. Assistant vocal amputé, Discover moins riche, blocages aléatoires sur YouTube à cause de la RGPD, fonctionnalités de Maps restreintes ou différées.
La grande hypocrisie de la « protection des données »
On m’interdit certaines fonctions au nom de ma « protection ». Mais dans le même temps, mon smartphone est un aspirateur à données géantes. Mes habitudes, mes trajets, mes clics, mes messages : tout est collecté, analysé, monétisé.
Ce que je ne peux pas faire :
- Télécharger une application non validée sans passer par 15 étapes absurdes (sideloading impossible sur iOS).
- Bénéficier de services financiers intégrés à mon téléphone.
- Choisir ce que je veux désactiver (notifications système, alertes d’urgence, pop-up réglementaires).
Ce que je suis obligé de faire :
- Consentir à mille fenêtres de « consentement » inutiles.
- Vivre avec un iPhone bridé car je suis européen.
- Subir une Europe numérique paternaliste qui m’interdit d’accéder à des services pour lesquels je suis prêt à payer.
Un smartphone à 1700 € pour me faire infantiliser ?
On m’a vendu un bijou de technologie. On m’a livré une prison connectée. Je veux pouvoir :
- Faire des captures d’écran où bon me semble.
- Installer ce que je veux, même si ça dérange Apple.
- Accéder aux mêmes fonctionnalités que les autres utilisateurs dans le monde.
Mais en tant que Français, en tant qu’Européen, je suis prisonnier d’un appareil qui me censure, me bride, me surveille. Le tout avec la complicité active de la Commission européenne, qui pense mieux que moi.
Une solution ? Oui, mais radicale
Il n’y a rien à attendre d’Apple, Google ou Meta. Rien à attendre des institutions européennes, vendues à la doxa du contrôle réglementaire. Si je veux vraiment respirer, il faut sortir de cette prison.
Ma porte de sortie s’appelle GrapheneOS : un système Android libre, sans services Google, sans tracking, sans coercition. Pas pour tout le monde, non. C’est technique, austère. Mais au moins, je décide. Je peux désactiver ce que je veux. Personne ne vient hurler dans mes oreilles à 3h du matin pour m’annoncer une canicule.
Marre d’être pris pour un enfant
Ce téléphone, je l’ai payé. Je ne l’ai pas emprunté. Je ne l’ai pas loué à Cupertino, ni à Bruxelles.
Alors pourquoi tant de gens décident à ma place ? Pourquoi suis-je traité comme un mineur numérique ? Assez de cette hypocrisie. Assez de cette infantilisation. Je veux un smartphone, pas une tutelle algorithmique. Je veux un outil, pas un prêtre digital qui me dit ce qui est bien ou mal. Notre liberté numérique vaut plus que leurs « règles ».
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