Créée de toutes pièces : la monnaie, la dette, et ceux qui s’en gavent
C’est une publication LinkedIn qui m’a mis une claque récemment. Chris Lefèvre, un gars qui cogite sans filtre, a balancé une bombe : « Et si Trump avait raison ? » Pas sur tout, hein, mais sur ses droits de douane. Il raconte comment Apple fabrique ses iPhones pour peanuts en Chine, les revend une fortune, et esquive les impôts grâce à des montages fiscaux bien huilés. Pendant ce temps, les PME et les salariés casquent pour boucher les trous. Ça m’a fait tilt. Pas parce que je valide Trump — ses méthodes, c’est du bulldozer —, mais parce que ça expose une vérité crue : notre système économique est une pompe à fric pour les vautours. Alors, j’ai creusé, en m’appuyant aussi sur des voix comme celle de l’économiste Thomas Piketty, qui dénonce les inégalités explosives, ou encore sur les alertes de Oxfam sur la concentration de la richesse. Et ce que j’ai trouvé, c’est pire que prévu. Sur ce blog, je ne vous promets pas de douceur : on va plonger dans le cœur pourri de la monnaie, de la dette, et des rapaces qui nous tiennent. Accrochez-vous.
La monnaie naît de la dette : le péché originel qu’on nous cache
Prenons un exemple concret. Vous voulez une bagnole, vous demandez un prêt de 20 000 euros à la banque. Pas de coffre-fort qui s’ouvre : le banquier tape quelques touches, et voilà, 20 000 euros sur votre compte. D’où ils sortent ? De nulle part, ou presque. C’est de la monnaie créée ex nihilo, juste parce que vous promettez de rembourser. Les banques peuvent faire ça grâce au système des réserves fractionnaires : elles ne gardent qu’une fraction des dépôts (souvent 10 % ou moins), et le reste, elles le prêtent — ou plutôt, elles le fabriquent.
Conséquence ? La quasi-totalité de la monnaie en circulation est liée à une dette. Pas de dette, pas de billets dans nos poches. C’est le socle de l’économie moderne, un truc qu’on vous zappe au lycée ou dans les JT policés. Si vous ne saisissez pas ça, le chaos actuel reste un mystère. Mais est-ce vraiment une fatalité, ou juste un choix qu’on nous impose depuis des décennies ? Le pire arrive avec les intérêts.
L’intérêt exponentiel : la boule de neige qui nous pousse dans le mur
Reprenons vos 20 000 euros de prêt, avec un taux de 5 % par an. Ça paraît gérable ? Pas si vite. Si vous ne remboursez que le minimum, en 14 ans, vous frôlez les 40 000 euros. En 50 ans, ça grimpe à plus de 229 000 euros — onze fois la mise initiale. (Note : c’est une simplification pour montrer l’effet exponentiel ; en vrai, les prêts s’étalent rarement sur 50 ans, mais l’idée reste valable.) Cette courbe qui s’affole, c’est le piège des intérêts composés : ça démarre doucement, puis ça vous écrase.
Ce système oblige à une croissance perpétuelle. Sans plus de production, de consommation, de fric qui tourne, impossible de suivre ces intérêts qui gonflent. D’où le délire : bagnoles changées tous les trois ans, fringues produites à la chaîne par des ouvriers sous-payés, gadgets jetés avant d’être usés. On saque les forêts, les océans, et on appelle ça “progrès”. Quand ça coince, on fait la guerre pour des ressources ou on impose des traités de libre-échange qui écrasent les faibles. Mais est-ce qu’on pourrait vivre autrement, ou est-on condamnés à cette fuite en avant ?
La fin de l’étalon-or : le jour où ils ont lâché les chiens
Flashback : avant 1971, le dollar était lié à l’or. Chaque billet avait une vraie contrepartie, un garde-fou. Mais Nixon a tout bazardé en suspendant cette convertibilité. Depuis, la monnaie, c’est du vent — des chiffres sur des écrans, des billets imprimés sans limite. Les banques et les États ont plongé dans la dette comme des accros, sans plus rien pour les retenir.
Le problème ? Ce “papier” qu’on nous vend comme de la richesse masque une fuite : les ressources réelles — pétrole, lithium, travail humain — s’entassent ailleurs, souvent hors de nos frontières. Les crises s’enchaînent : 2008, la Grèce, les bulles spéculatives. Les inégalités explosent — Piketty l’a montré avec ses chiffres implacables. La planète étouffe sous le gâchis. On nous parle de “cycles”, mais si c’était juste un système qui a perdu tout sens ? Il fatigue, il tousse, il craque. Et pourtant, on continue.
Les usuriers modernes : qui ramasse vraiment la mise ?
Alors, qui tire les ficelles ? Pas le petit banquier du coin, mais les géants : Apple, Nike, Amazon. Lefèvre l’a bien vu avec Apple : un iPhone, ça coûte dans les 150-200 euros à produire — (ordre de grandeur basé sur des estimations comme celles de TechInsights) —, mais il se vend 1 200 euros. La différence ? Elle ne va ni aux ouvriers chinois sous-payés, ni aux impôts locaux. Grâce à des usines offshore et des paradis fiscaux (Irlande, Bermudes), Apple a déclaré 94 milliards de dollars de profits en 2021, mais payé une misère aux États-Unis. Oxfam le confirme : les 1 % les plus riches captent presque deux fois plus de richesse que le reste du monde.
Les États s’endettent pour compenser, et nous, on trime sous les taxes. Les politiques ? Souvent complices, ils cajolent ces boîtes pour des miettes de croissance ou des emplois précaires. Mais tout le monde n’est pas d’accord : certains défendent ces multinationales, arguant qu’elles boostent l’innovation. Vraiment ? Ou est-ce juste une excuse pour laisser les rapaces se gaver pendant qu’on paie l’addition ?
Changer le système : bricolage ou révolution ?
Une taxe en plus, une règle par-ci ? Ça ne suffit pas. La dette et la croissance sont le cœur de cette machine. Trump et ses droits de douane veulent faire payer les délocalisateurs — pas bête, mais ça reste du rafistolage. Même Christine Lagarde, patronne de la BCE, s’y met : le 5 avril 2025, elle a appelé l’Europe à larguer Visa et Mastercard pour une plateforme maison, une « marche vers l’indépendance ». Un pas dans le bon sens ? Peut-être, mais ça ne va pas au bout. Tant que la monnaie naît de la dette, les gros s’en sortiront toujours. Alors, quoi ? Continuer à patcher un Titanic qui coule, ou tout repenser ?
Une piste : une monnaie qui échappe à la dette et aux intérêts. Une monnaie locale, qui reste chez nous, hors des griffes des paradis fiscaux. Ou une devise ancrée dans du réel — énergie renouvelable, agriculture durable —, pas dans des promesses virtuelles. Les SEL (systèmes d’échange locaux) ou des cryptos comme FairCoin montrent que c’est possible. Lagarde veut son système de paiement européen, mais pourquoi s’arrêter là ? Et vous, vous en pensez quoi : utopique, ou le seul moyen de ne pas crever sous le joug des usuriers ?
Alors, on fait quoi ? On subit en silence, ou on commence à imaginer autre chose ? Moi, je cogite, je doute, mais je n’ai pas envie de baisser les bras.
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