Saint-Marcellin : la chaufferie bois, un projet vert… payé par Nicolas ?

Par un Saint-Marcellinois, agacé mais curieux.

Je suis un habitant de Saint-Marcellin, et ce texte n’est pas une énième enquête journalistique aux prétentions douteuses ou à l’indépendance bancale. C’est un billet d’humeur, celui d’un citoyen qui a gratté comme il a pu – sur le site de la mairie, dans les bruits de couloir, dans les posts Facebook des habitants – pour comprendre ce projet de deuxième chaufferie bois, censé chauffer une quarantaine de bâtiments dans le secteur nord de la ville. Coût : 9,4 millions d’euros. Promesse : un avenir vert, moins de CO2, du bois local. Mais franchement, qui paie ? Et pourquoi personne ne nous a demandé notre avis ? Spoiler : c’est encore Nicolas, le contribuable lambda, qui sort le portefeuille.

Un projet à 9,4 millions, mais qui finance ?

D’après ce que j’ai glané, la régie Saint-Marcellin Énergie Bois pilote ce chantier, prévu pour octobre 2025. Sur les 9,4 millions d’euros, 3,9 millions viennent du fonds de chaleur de l’Ademe et 2 millions des certificats d’économie d’énergie. Ça fait 5,9 millions de subventions publiques. Mais ces subventions, c’est de l’argent public, donc nos impôts, non ? Ceux de Nicolas, le Saint-Marcellinois moyen, qui n’a rien demandé. Les 3,5 millions restants ? Mystère total. Budget communal ? Emprunts ? Si la commune s’endette pour boucher ce trou, c’est encore Nicolas qui remboursera, via une hausse des impôts locaux ou des taxes foncières. Et si les factures de chauffage des bâtiments raccordés flambent, devinez qui paiera ? Toujours lui.

Et si cette chaufferie foire, comme la première, ouverte en 2002 ? Un rapport de la Cour des comptes (publié en 2020 par la chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes) a épinglé son surdimensionnement, son bois de mauvaise qualité et sa gestion chaotique. Résultat : un rendement minable et des promesses écolo dans le vent. Si la nouvelle chaufferie suit ce chemin, nos impôts et nos factures vont encore morfler.

Une lubie verte sans débat

On nous vend une transition énergétique, un projet dans l’air du temps pour la démarche « Territoire à énergie positive » de la communauté de communes. Mais où est le débat ? En tant que Saint-Marcellinois, je n’ai vu aucune réunion publique, aucun flyer, aucune invitation à donner mon avis. Rien. Juste une carte interactive sur www.saint-marcellin.fr et des communiqués bien lisses. Pour un projet qui secoue déjà la ville avec ses chantiers, c’est un peu léger, non ? On dirait une décision parachutée pour cocher des cases écologiques et décrocher des subventions, sans se soucier de ce qu’en pense Nicolas.

Vraiment écolo, ce bois ?

Le bois, c’est renouvelable, d’accord. Mais brûler du bois, ça crache du CO2 et des particules fines, ces saletés qui polluent l’air qu’on respire en ville. La mairie parle de filtres, mais seront-ils bien entretenus ? Et le bois, il viendra d’où ? Si c’est local, tant mieux, mais si on l’importe de loin, adieu l’argument écolo. La première chaufferie a déjà prouvé qu’on pouvait se planter : mauvais bois, mauvais rendement, mauvais bilan. Où sont les études qui garantissent que cette nouvelle chaufferie sera différente ? On nous demande de faire confiance, mais sans nous donner les chiffres.

Et les travaux, parlons-en ! Depuis des années, les chantiers de Saint-Marcellin, dont ces 6 km de tranchées pour la chaufferie, pourrissent la vie des habitants : routes barrées, bruit, commerces perturbés. Les plaintes fusent, comme sur ce post Facebook. Ce n’est pas une exagération, c’est notre quotidien. Pourtant, on subit sans avoir eu notre mot à dire. Nicolas encaisse, comme toujours.

Une transition sans nous ?

Je veux bien croire à la transition énergétique, mais pas comme ça. Pourquoi ne pas investir dans l’isolation des bâtiments publics, qui consomment moins sans polluer ? Ou dans des panneaux solaires, plus propres que la combustion du bois ? Bien sûr, ces solutions ne couvrent pas tous les besoins en chaleur, mais elles sont moins risquées, plus durables, et elles ne nous enfument pas. Ce projet de chaufferie sent la lubie technocratique, imposée pour faire briller Saint-Marcellin auprès des instances nationales, pendant que Nicolas paie et subit. Si la mairie croit en son projet, qu’elle organise un vrai débat, qu’elle partage des études d’impact claires, qu’elle nous traite comme des citoyens, pas comme des portefeuilles sur pattes.

Réveille-toi, Nicolas !

Marre de payer sans être entendu ? La transition énergétique, c’est essentiel, mais pas au prix de notre silence. Cette chaufferie bois, c’est peut-être une belle idée, mais pour l’instant, c’est surtout Nicolas qui paie – avec ses impôts, ses nerfs et peut-être sa santé. À Saint-Marcellin, il est temps qu’on nous écoute. Et vous, vous en pensez quoi ? Est-ce qu’on peut encore débattre de projets à plusieurs millions, ou faut-il attendre de payer pour avoir le droit d’en parler ?


Écrivez quelques éclats d'âme...

Dans l'ombre vacillante d'une chandelle, où les murmures du vent se mêlent aux secrets d'un vieux parchemin, je vous invite à tisser une toile de mots. Écrivez quelques éclats d'âme – rêve, étoile, abîme, étreinte, brume – et laissez-les danser sur la page, comme des lucioles dans une nuit d'encre. Que diriez-vous de les entrelacer dans une phrase, un souffle, une histoire ?

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