La France au bord du burn-out : entre colère stérile et résignation collective

J’éprouve un mélange d’exaspération politique et de désespoir profond, une sensation d’étouffement qui s’apparente à un véritable burn-out citoyen. Chaque jour, la réalité me frappe comme un coup de poing : nous vivons dans un pays gangrené, dirigé par des élus qui semblent plus préoccupés par leurs privilèges que par l’intérêt général. Assis sur des montagnes de passe-droits, ces représentants, tour à tour, pillent les caisses publiques, créent des lois opportunistes, et désertent leurs responsabilités avec une désinvolture désarmante.

L’intérêt général ? Il a disparu, englouti par les partis, les lobbies et des querelles d’intérêts privés. Tout est verrouillé. Pendant que les citoyens s’enlisent dans une vie marquée par le chômage de masse, une école vacillante, et un système de santé en déclin, une élite continue de parader, sourde à nos souffrances. Nous devenons spectateurs d’une comédie où les promesses s’envolent et où la vérité est sacrifiée sur l’autel de l’audience et du profit.

Cette situation crée un vertige collectif. Le pays, anesthésié par des discours creux et divisé par des débats stériles, s’enfonce dans la résignation. Pire, on nous berce d’illusions, nous faisant croire qu’à chaque élection, nous avons les clés de notre destin. Mais ce n’est qu’un simulacre. Nous déposons un bulletin, comme des automates, sans réelle alternative. Les mêmes figures reviennent, maquillées par le système, incapables d’apporter des réponses, et prêtes à sacrifier la dignité collective pour leurs propres intérêts.

Et puis, il y a ces drames qui révèlent notre échec collectif : un homme meurt dans la rue, à deux pas de l’Élysée, symbole de notre indifférence. Pendant ce temps, les autorités continuent à jouer un rôle futile, plus préoccupées par des commémorations ou des apparitions médiatiques que par le sort des plus vulnérables.

J’ai peur, non seulement pour ce pays, mais pour ce que je ressens en moi : une colère qui tourne en boucle, stérile et sans solution. Nous sommes nombreux à nous demander quand cette somme de colères individuelles deviendra une force commune, un cri pour redonner un sens à la dignité et à l’espoir. Pour l’instant, je reste là, impuissant, face à ce cercle vicieux où la résignation semble l’unique issue.

C’est cette résignation qu’il faut combattre. Non pas en nourrissant une colère destructrice, mais en trouvant les moyens de dire enfin “Nous”.

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