Budget 2025 : hypothéquer l’avenir est-il encore acceptable ?
Chaque année, le même scénario se joue : le gouvernement présente un projet de budget, les parlementaires débattent, et le spectre de l’article 49.3 plane au-dessus des discussions. Pour 2025, rien ne change. Ce budget, marqué par un déséquilibre criant entre recettes et dépenses, pourrait être imposé à la représentation nationale, malgré l’opposition farouche de certains partis prêts à voter une motion de censure.
Mais au-delà des stratégies politiques, une question essentielle demeure : comment un budget déséquilibré peut-il encore être voté dans un pays dont la dette publique dépasse 3 000 milliards d’euros ? Cela représente près de 45 000 euros par habitant, un fardeau que nos enfants porteront sans avoir eu leur mot à dire.
Un acte irresponsable et lourd de conséquences
Le budget public devrait refléter un équilibre entre les ressources disponibles et les besoins de la nation. Pourtant, depuis des décennies, les gouvernements successifs choisissent la facilité : financer les dépenses courantes par l’endettement. Chaque euro dépensé au-delà des recettes n’est pas qu’un problème technique, c’est une hypothèque morale sur l’avenir.
Ces choix ne sont pas neutres : demain, nos enfants et petits-enfants paieront cette dette. Moins de services publics, plus d’impôts, et une nation affaiblie économiquement. Ce déséquilibre budgétaire, loin d’être anodin, est une véritable trahison envers les générations futures.
Des sacrifices nécessaires pour un budget équilibré
Il est grand temps de reconnaître que maintenir un budget équilibré nécessitera de faire des sacrifices et ces sacrifices doivent être envisagés sans détour. Il ne s’agit pas de ponctionner les plus vulnérables ou de faire des économies faciles sur des services essentiels, mais de réorganiser les priorités et de faire acte de contrition. Les dépenses superflues, les subventions inefficaces, tout cela doit être réexaminé avec sérieux et courage. Aucun sacrifice ne doit être épargné si nous voulons laisser un avenir viable à nos enfants.
Des responsables, mais aucune responsabilité
Dans le monde de l’entreprise, un dirigeant qui mènerait sa société à la faillite serait poursuivi en justice pour mauvaise gestion. Pourquoi tolère-t-on une telle impunité en politique ? Les élus qui votent des budgets déficitaires sans projet crédible de redressement devraient être tenus responsables.
Des mesures fortes sont nécessaires pour garantir une véritable reddition de comptes :
- Transparence totale sur les conséquences économiques à long terme.
- Responsabilité politique renforcée, avec des sanctions allant de l’inéligibilité à la suppression des avantages liés à leur fonction.
- Encadrement budgétaire strict, rendant illégal tout budget déséquilibré, sauf en cas de crise nationale majeure.
Le 49.3 : symptôme d’une démocratie malade
Le recours systématique à l’article 49.3 pour faire passer des budgets non consensuels est une négation du débat démocratique. Au lieu de construire un consensus autour de solutions viables, le gouvernement préfère imposer ses choix. Cette pratique ne fait qu’alimenter la méfiance envers nos institutions et creuser le fossé entre les citoyens et leurs représentants.
Une mobilisation urgente
Le budget 2025, tel qu’il est présenté, ne devrait pas être adopté. Réduire les dépenses inutiles, investir dans des secteurs porteurs, et établir une stratégie crédible de désendettement sont des impératifs.
Mais surtout, il est temps de revoir notre modèle de responsabilité politique. Les générations futures méritent mieux que des promesses vides et des gestions comptables désastreuses. Nous devons leur offrir un État stable, prospère, et visionnaire. À nous, citoyens, de faire entendre notre voix et d’exiger des comptes.
Une lutte sans illusion mais indispensable
Malgré la lourdeur de la tâche qui nous attend, il est crucial de ne pas céder à la fatalité. Le budget 2025 et la gestion irresponsable de la dette sont des symptômes d’un système économique en crise, aggravé par l’influence toujours plus marquée de l’Union européenne.
La soumission de nos élites aux diktats bruxellois complique considérablement toute tentative de redressement véritablement souverain. Mais cette réalité, aussi décourageante soit-elle, ne doit pas nous faire renoncer à exiger le changement.
Nous avons encore la possibilité de secouer le joug européen et de redonner à la France le contrôle de son destin, mais cela ne pourra se faire qu’avec une mobilisation massive et déterminée, en dénonçant sans relâche les manœuvres politiques qui sacrifieront nos enfants sur l’autel de la dette. Ce combat, bien qu’ardu, est loin d’être perdu tant que nous refusons de fermer les yeux.
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